31 Août, 2016
DENONCANT UN PUTSCH CONTRE LES STATUTS DU PARTI
Protais Lumbu délocalise le siège social de l’udps/kibassa
Depuis le week-end, ce parti a fermé ses portes à la 12ème rue Limete pour les ouvrir au numéro 3 de l’avenue Lumbu, au quartier Binza-Télécom de Ngaliema.
L’Union pour la démocratie et le progrès social, aile Kibasa (UDPS/Kibassa), n’a plus son siège à la 12ème rue Limete. Depuis le week-end dernier, ce parti politique de l’Opposition a pris ses quartiers au numéro 3 de l’avenue Lumbu, quartier Binza Télécom, dans la commune de Ngaliema. L’annonce a été faite samedi le 27 août par Protais Lumbu, président national de ce parti, lors d’une rencontre avec une brochette de journalistes triés sur le volet.
Selon le conférencier, il s’agit d’une délocalisation provisoire. Juste le temps pour les cadres du parti de se concerter, avant de trouver un autre cadre devant abriter le nouveau siège social de l’Udps/Kibassa. Quatre points essentiels ont été développés au cours de ce face-à-face avec les professionnels des médias. Il s’agit de l’écartement malicieux des textes statutaires du parti, de l’encombrement dans l’ancien siège social de l’Udps/Kibassa et la nécessité de le déplacer momentanément. A ces trois points s’ajoute l’auto-exclusion d’Albert Moleka, 3ème vice-président de l’Udps-Kibassa.
Abordant le premier point, Protais Lumbu a utilisé un ton dur pour dénoncer ce qu’il a lui-même qualifié de putsch contre les statuts du parti. Selon lui, ce changement des statuts du parti en vigueur depuis le 15 avril 2000, est un pâle montage qui a donné lieu à ce que les falsificateurs ont eux-mêmes appelé Statuts coordonnés du 15 octobre 2010 !
Survolant l’historique du parti, Protais Lumbu a rappelé que l’UDPS, dans sa version originale, a été créée le 15 février 1982 par 12 parlementaires, auteurs d’une lettre ouverte, adressée le 1er novembre 1980 au Président Mobutu. A ces 13 personnalités s’étaient joints les adhérents à l’Acte de fondation, les cooptés et des millions de combattants disséminés à travers le monde. » Ayant évolué d’abord en clandestinité depuis sa création, l’UDPS a été agréée le 17 janvier 1991, au terme de l’arrêté n°091-049 du 17 janvier 1991 « , rappelle Portais Lumbu, avant d’indiquer que Son fonctionnement a été codifié sur base des statuts de 1982. Ceux-ci connurent respectivement des amendements, en 1985, 1990 et en 1994.
Par ailleurs, cet avocat de carrière ajoute que c’est à l’issue du Conclave de Bondeko que l’UDPS s’était dédoublée de fait puis de droit en 2004. Ce, sur base des accords de Sun-City qui avaient recommandé l’enregistrement de l’UDPS dirigée par Etienne Tshisekedi. Il s’agit donc ici, d’une mesure qui venait en quelque sorte lever la décision du régime de l’Afdl, suspendant tout activisme politique à son entrée en 1997, avant d’exiger, quelques mois plus tard, le réenregistrement des partis politiques auprès du ministère de l’Intérieur d’alors. C’est ce que feu Frédéric Kibassa Maliba avait obtenu, au terme de l’arrêté n°2000/013 du 13 septembre 2000.
Archives du parti sur la table, Portais Lumbu a, en outre, rappelé que l’UDPS dirigée par le président Fréderic Kibassa avait coopté d’autres fondateurs et les avait distingués de fondateurs originaires du parti. Ceux-la même que les initiés du partis avaient désignés sous l’appellation de fondateurs historiques. Pourtant, prétextant se conformer à la loi n°04/002 du 15 mars 2004, portant organisation des partis politiques, le directeur du cabinet Bijanu et certains fondateurs cooptés gravitant autour d’Augustin Kibassa avaient adopté en date du 15 octobre 2010 des Statuts coordonnés qu’ils avaient eux-mêmes signés en ignorant les fondateurs historiques dont lui-même qui se trouvait présent à Kinshasa et qui les avait mis en garde déjà en 2003 par sa lettre du 18/08/2003. De son côté, le vice-président national François Lusanga menaça continuellement de le traduire en justice pour usage des Statuts faux et falsifiés. Ainsi, pour concilier les uns et les autres, le président Lumbu les a priés d’attendre le Congrès de réunification de l’UDPS en vue, qui allait fondre ensemble différents statuts.
DE L’ENCOMBREMENT A LA 12EME RUE LIMETE
Situé d’abord à la création du parti à la résidence du Fondateur Joseph Ngalula à Binza /Macampagne, le Siège social a été déplacé peu après à Limete, 12ème Rue à la résidence du Président désigné qu’a été Frédéric Kibassa, a précisé Portais Lumbu.
A la veille de discours du Président Mobutu du 24 avril 1990 ayant libéralisé la vie politique du pays, les fondateurs en activité ne se réunissaient plus à ce siège étant donné que Kibassa, nommé d’abord membre du Comité central puis membre du Gouvernement. Et les premières réunions du parti après le 24 avril 1990 avaient été tenues à la 10ème Rue, à la résidence du fondateur Etienne Tshisekedi, qui s’était proclamé président du parti. Le siège regagna la 12ème Rue qu’après l’adoption de la formule de directoire. Le siège avait été placé à Binza/Macampagne dans une maison en location pour le remettre à Limete six mois après, lorsque pour besoin de réfection de sa maison, qui avait été bombardée par le pouvoir, le 14 août 1992, la veille de l’élection du premier ministre Tshisekedi par la CNS, le président Kibassa avait logé à Binza/Pigeon. Le dédoublement de fait du parti intervenu après le Conclave de Bondeko de 1994 vit les pro-Tshisekedi ouvrir un autre siège social d’abord à la maison contigüe du siège commun, avant de partir à la 10ème Rue/Limete. Nommé au Gouvernement par le régime afdélien, le président Kibassa se logea avec sa famille à Gombe et ne laissa au siège social que les activités su Parti. La famille reprit possession de sa maison de Limete quelques temps après le décès de son chef de famille à Bruxelles, le 04 avril 2003. Le bureau du président national avait été occupé dès son décès par son fils Augustin kibassa devenu dans le parti d’abord membre du triumvirat en 2003, 3ème vice-président national en 2006 et enfin 2ème vice-président depuis l’installation aux Etats-Unis de Mama Georgette Tota Laba qui occupait ce poste. Il n’y a pas eu remise et reprise avec le premier vice-président Edmond Ngoy Mukendi, raconte-t-il « .
DE L’AUTO-EXCLUSION D’ALBERT MOLEKA
Pour le président national de l’UDPS/K, Albert Moleka qui est le représentant du parti Front citoyen était aussi observateur de la Dynamique qui fait partie du Rassemblement de l’opposition dont les membres ne sont pas au dialogue. Et de se demander : » Albert Moleka s’était-il présenté en sa qualité de coordonnateur en charge des relations extérieures de la plate-forme Front des Démocrates, dans laquelle l’UDPS/KIBASSA qui a demandé depuis le 04 juillet 2016, son adhésion à l’Alternance pour la république (AR), plate-forme faisant partie du Rassemblement n’est pas membre ?
» Alfred LUKAMBIL/FORUM DE SAS