7 Déc, 2015
C’est devant l’envoyé spécial du secrétaire général des nations unies dans la région des grands lacs, Said Djinnit, que la dynamique de l’opposition et le G7, ont levé le ton ce weekend sur l’imminente tenue du dialogue en RDC. Le quartier général de la Monusco-Utexafrica, dans la commune de Ngaliema a accueilli les ténors de la dynamique, venus en consultation aux nations Unies.
Vital Kamerhe, Martin Fayulu, Eve Bazaiba , Ingele Ifoto et Jean Lucien Bussa, unanimes, ont dit non au dialogue qui, pour eux, est une supercherie qui conduira le pays au glissement et au chaos.Le modérateur de la plate-forme, Ingele Ifoto, a renchérit en affirmant que c’est impossible de donner des béquilles à Kabila pour violer la constitution. C’est dans ce même ordre d’idées que Vital Kamerhe, par l’entremise du modérateur de la dynamique, a appelé au respect de la constitution et au délai constitutionnel.
Le même son de cloche a été entendu du côté de G7 qui s’oppose également à ce dialogue. Ce dernier s’appuie sur les échéances électorales, sans lesquelles le peuple se prendra en charge comme l’indique l’article 64 de la constitution : « tout congolais a le droit de barrer la route à tout individu ou à tout groupe d’individus qui cherche à prendre le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation de la constitution ».
L’église catholique n’est pas en lesse. les prélats de l’église mère de la patrie et la société civile ont indiqué clairement à l’émissaire de Ban Ki-Moon que le dialogue ne doit pas être un prétexte pour toucher à la constitution et changer de mode de scrutin.
C’est après avoir rencontré toutes les tendances politiques de la république, que l’envoyé spécial de Ban Ki-Moon près la région des grands lacs, Said Djinnit, a regagné New York où des sources concordantes ont attesté que le délai constitutionnel reste de rigueur, même si Ban Ki-Moon accordait la médiation en République Démocratique du Congo.
Patrick KONZI