A l’instar de ses camarades de fortune, Protais Lumbu a souffert dans sa chair. Son péché, comme d’ailleurs celui des légendaires 13 parlementaires, oser inscrire l’ex-Zaïre dans une dynamique démocratique. La lettre ouverte de 52 pages qu’ils ont adressée au président Mobutu, et dans laquelle ils dénonçaient les maux qui minent le pays sur le plan social, économique et politique, a fait tomber le ciel sur leurs têtes. Cela leur vaudra arrestations, tortures, relégations et toutes sorte d’autres affronts. Ces séquences de sa vie, Protais Lumbu, dans trois ans, septuagénaire, les déroule comme ci c’était hier. « Cette lettre ouverte, préparée dans une grande discrétion a été saisie chez le commissaire du peuple Ngalula Mpandajila, le 30 décembre 1980 par les services de sécurité… », raconte Lumbu Maloba. Non sans trémolos dans la voix. La suite de l’histoire ? C’est le martyr… Voici d’ailleurs la liste de ces pionniers de la démocratie, des parlementaires élus en 1977.   Encore en vie : François LUSANGA NGIELE du Kasaï-Oriental ;...