26 Oct, 2014
Dans cet ouvrage autobiographique sont décrits en trente cinq chapitres des privations et sacrifices physiques, matériels et financiers endurés pour faire triompher de 1981 à 1990 d’abord des pratiques démocratiques au sein du MPR, Parti- Etat-Nation puis la démocratie multipartiste.
Chapitre 34 DE MA VIE FAMILIALE,
Ayant regagné Kinshasa le 2 novembre 1987, mon épouse, mes enfants, ma belle mère, mes jeunes frères Joseph et Prophil, ma belle sœur Julienne Sikuloya et ma nièce Elise Mauwa Sinyembo me rejoignirent le 17 novembre 1987.
A l’occasion de réveillon de Nouvel An 1988, j’organisais une réception. Je reçus à ma résidence la famille d’Athanase, la famille de mon oncle maternel Prosper, les enfants de mon oncle paternel Ilonda ya Mbundu, la famille du Docteur Kahozi, les couples Mbayo et Me Beya, Me Nyembo ainsi que les couples de membres de MUFA (la mutuelle familiale) dont j’étais membre d’honneur. Une grande clameur fut entendue lorsque minuit sonna. Mon grand frère Athanase prononça le discours de souhait des vœux avant que ne fut servi le dîner et que ne coula à gogo la bière Tembo qui avait été préférée par plusieurs.
En attendant le contrôle post opératoire qui devait intervenir six semaines après ; à mes rendez-vous avec mon médecin, je complétais mon agenda par des visites d’informations. Je découvris ainsi certaines connaissances qui vivaient plus particulièrement à Bruxelles et reçus des visites.
A Bruxelles même, j’avais visité le musée de Tervuren, le quartier Matonge, la place Atomium, Messieurs et Mesdames SANGWA Prosper, BARUANI, SIMBI, LUKONZOLA, SAFI, BENDERA, DIEU ANNE MARIE de l’Amnesty International et fus reçu à dîner par Madame KATCHIZA, docteur MUKISI, Madame NYUNDO OLANGI(une ancienne collègue de la faculté de droit), le plénipotentiaire KANUNU, Madame Marietta (veuve colonel MWEHU) et Monsieur MUDOY(parent de directeur KASHALA), Hubert en provenance d’Allemagne et plusieurs autres parents.
Je fus des visites à Rotterdam, Bruges, Gand, Waterloo, Malines, Ostende, Namur, Mons, Liège, Verviers, Anvers, Manage. J’avais rencontré à Manage la sœur Elisabeth Delors, Supérieure des sœurs Franciscaines de SOLA. J’avais visité aussi la chapelle dédiée aux prêtres Spiritains assassinés à Kongolo en janvier 1962 et enfin j’avais participé à la fête de la section d’Amnesty International à Bouillon : une section qui s’était distinguée par ses envois d’aide auprès de mon épouse pendant mes années de détention et de relégation.
Pendant que je me trouvais à Bruxelles, l’épouse de Martin et Joseph Tambwe Nyengele s’ajoutèrent à la maison puis dès mon retour à Kinshasa, ma belle mère nous quitta pour se faire remplacer par ma mère et ma sœur Marie qui avaient convoyées ma sœur Elisabeth malade tout en amenant dans leur suite l’épouse de mon petit frère Prophil avec son bébé Martin.
Je reçus pendant les grandes vacances de 1988 ma petite sœur Eudoxie et ses enfants qui regagnèrent Likasi dès après les vacances. Ma mère quand à elle accompagna ma petite sœur Elisabeth après ses soins médicaux.
Ma petite sœur Marie continua son séjour à ma résidence. Elle y accoucha même un garçon qui reçut le prénom d’Isaac.
L’événement malheureux qui avait frappé ma famille cette année avait été le décès de mon oncle paternel ILONDA ya MBUNDU Symphorien.
Il était déjà malade lorsque je suis arrivé à Kinshasa le 2 novembre 1987, le jour de prestation du serment, il était représenté par son épouse. Je le visitai régulièrement à sa maison ou dans les hôpitaux. Un de ses médecins de l’hôpital franco-zaïrois m’avait reçu pour me formuler ses inquiétudes. Le 22 juin 1988 il rendit l’âme aux Cliniques Universitaires de Kinshasa.
Je m’investis totalement avec le concours de la SONAS, à le faire enterrer à Lubumbashi et de ce fait, j’avais supporté les frais de transport du corps et de l’organisation du deuil.
Comme c’est à Lubumbashi que le deuil devait être organisé, la Sonas offrit à Kinshasa la boisson pour disperser les gens, il en avait été de même à Lubumbashi le jour de l’enterrement.
Je pris personnellement en charge tous les frais, le 25/6/1988 à Lubumbashi, jour marquant la fin du deuil et supportai les frais des billets aller et retour pour Athanase soit 44.000 zaïres et retour pour Nicolas soit 22.000 Z.
Bernadette Sinyembo et Agathe Lumbu Bundi vinrent aussi à Kinshasa après mon passage à Lubumbashi.
D’autres membres de famille tels que mon oncle Théophile et ses enfants, maman Bardine, Etienne Nyembo Kitungwa, Jean Pierre Lumbu Pungu, Symphorien Iembwe et son épouse Henriette, papa Michel Kamwanga, Albert Sinyembo, Guy Sinyembo et Annie Kibassa qui attendait famille avaient séjourné quelque temps avec nous.
Je mis à la disposition de Martin l’appartement que je louais à l’immeuble Sergent. Il alla y habiter avec son épouse mais aussi avec Beby et Tonton Lumbu, enfants d’Athanase que leurs mamans Hélène MAVUNGU et Marie Jeanne MAYALA m’avaient déposées.
Le 4 août 1988 mon foyer s’agrandit par la naissance d’une troisième fille et septième enfant de ma famille. Si à mes amis de l’Amnesty/Bouillon, j’avais promis lors de mon passage chez eux de donner à l’enfant dont la grossesse était presque à terme le surnom d’Amnesty, il avait été donné à l’enfant le nom de la famille LUMBUet le post nom SAGALI de sa maman. Comme on appelle mon épouse par son surnom de BIBI, l’enfant se fit appeler BEBE BIBI.
Née vers 21 heures aux cliniques universitaires comme ses frères et sœurs Baby, Modestine et Victoire, sa maraine est Madame Euphrasie Kibassa. Abandonnant par après le surnom de Bébé Bibi, elle opta pour celui de Mignonne qui revenait à sa grand-sœur Modestine.
A l’occasion de son baptême, il avait été organisé une réception à laquelle avait prit part la famille de sa marraine Euphrasie KIBASSA et les invités de son grand frère Lumbu Muyenga alis UDPS, baptisé aussi ce jour.
Au Réveillon de Nouvel An 1989, auquel avait participé toute ma famille élargie de Kinshasa, mon épouse avait prononcé le discours de meilleurs vœux et mes filles Modestine et Béatrice avaient débouchés des champagnes. Le chanteur Kulikuli et sa suite avait découvert ce jour ma résidence.
J’avais aussi organisé une réception lors de mon 41e anniversaire, le 22 avril 1989. Cette réception devait avoir lieu l’année antérieure alors que je me trouvais en mission et soins médicaux à Bruxelles. Des personnalités comme le Président du Conseil Législatif KALUME MWANA KAHAMBWE, le Vice-Premier Commissaire d’Etat MWANDO NSIMBA, le Commissaire d’Etat aux Sports KIBASSA MALIBA, les anciens commissaires d’Etat TSHIMPUMPU et MUYULU, le Secrétaire Général à l’Enseignement Secondaire et Primaire KILANGA KUFI, l’Administrateur Directeur financier de la Sonas MATOMBI MULIKU, le fondateur LUSANGA avaient été aux côtés des membres de ma famille élargie, les membres de la Mutuelle Familiale MUFA, les anciens collègues de la pré-université de Luluabourg et les cadres à la Société Nationale d’Assurances.
La messe avait été concelebrée par les Abbés du diocèse de Kongolo, MUSUYU, MOZWA et SUNGURA.
Pour la pose de la pierre tombale de mon père MWALIMU LUMBU MARTINO KICHWANYOKA à Kayanza en date du 16 novembre 1989 correspondant au quatrième anniversaire de son décès, je m’étais rendu à Kayanza avec la quasi-totalité de mes frères et
sœurs résidants à Kinshasa et à Lubumbashi.
J’avais quitté Kinshasa en compagnie de Martin, l’enfant de Marie s’appellant Jacob, mon épouse et son bébé Mignonne pour Lubumbashi où j’avais déposé Jacob. Je continuai à Kongolo à bord du petit porteur avec le reste de ma suite et ma sœur Eudoxie alors que ma sœur Elisabeth rejoignit le même jour Kongolo à bord de Fokker. De Kinshasa via Kindu, Marie, Joseph Sinyembo, Joseph Tambwe Nyengele, Milanda Marceline épouse de Martin, Elisa Sinyembo et Prophil avaient aussi regagnés Kongolo. Presque toute la famille se retrouva. Elle avait rencontré Maman Modesta Ndiba Sinyembo en séjour chez sa fille Marthe Lumbu Sango Wa Ndiba.
De Lubumbashi, la pierre tombale que j’avais expédiée de Kinshasa avait été transportée par le Land Rover de la Sonas Lubumbashi pour Kamina. Le Land Rover du bureau de Sonas/Kamina reprit cette charge et arriva à Kongolo un jour après mon arrivée. Jean Pierre et Faustin étaient abord de ce Land Rover et s’étaient chargés du contrôle de la pierre tombale pendant le long trajet Lubumbashi-Kayanza.
Le jour anniversaire du décès de mon père, le travail de la pose de la pierre tombale avait commencé. Mon oncle paternel Sixte Lumbu Ilunga avait quitté Mbulula pour se joindre à son grand frère Marc et toute la famille.. Le mari de ma petite sœur Marie en provenance de Likasi nous avait aussi rejoints. Ce travail s’effectua pendant trois jours.
De Kayanza je partis pour Mbulula et y passai une nuit avant de rejoindre Kongolo. Ma petite sœur Marie resta à Mbulula où elle avait pu arranger auprès de papa Sixte, ses différends avec son mari et principalement le litige qui avait opposé Joseph Sinyembo à Bonve et Mbungu, nièces de son mari.
A ma demande à partir avec papa Sixte à Kinshasa, celui-ci me répondit qu’il serait mieux que je voyage d’abord avec Louise qui était malade à Lubumbashi.
De Kongolo, Joseph Sinyembo partit pour Kindu prendre son vol de retour pour Kinshasa. Il était accompagné de l’épouse de Kamulete Charles s’appellant TWIKAZE, Elise Mauwa Sinyembo, Oscar Lubinga fils de ma cousine Marceline et Kipendano, belle sœur de Martin.
La Land Rover de la Sonas/Kamina prit Joseph Tambwe Nyengele, Jean Pierre Lumbu, Prophil Lumbu et un fils de papa Marcel Katumbwe, pour Lubumbashi en passant par Kalemie. J’avais pris la Land Rover de la Sonas/Kalemie avec mon épouse, mon bébé, le sous-directeur Mumbata et mon secrétaire particulier avec son épouse. Nous avions passé la nuit à Nyunzu.
Lors de mon séjour à Kalemie, mon oncle Nyembo Kikono inspecteur de Pool, le directeur de l’école primaire des FAZ, Lwamba Gilbert et le chef de sous-division Christophe Kangela m’avaient visité à Filtisaf avec tant d’autres parents. Je fus reçu à dîner avec mon épouse et ma suite chez Lwamba Ngulimba et je m’excusai à l’invitation du docteur Primo Lwamba et Makaya de la SNEL pour prendre un verre à l’hôtel du Lac.
Mon épouse n’avait pas trouvé chez eux papa RUBBENI et son épouse maman BIZULI qui m’apportait à manger à l’AND. Papa Rubbeni vint nous voir à Filtisaf dès qu’il avait eu l’information du passage de mon épouse à sa résidence.
Je ne quittai pas Kalemie sans visiter mes lieux de détention. Le citoyen Katchiza me convainquit de ne pas m’approcher trop de la résidence Isabelle à la 13è brigade pour ne pas me faire prendre pour un provocateur par les militaires.
Par contre à l’AND, l’opérateur de la phonie Cyrille s’y trouvait toujours et ensemble nous échangâmes avec plaisir.
. A Lubumbashi, Etienne Nyembo, Gérard Yuma et Margueritte Musema m’avaient invité à dîner. Je rendis moi-même visite à Raphaël Lumbu, Louise Lumbu, Elisabeth Lumbu, Faustin Lumbu, tante Suzanne, belle-mère Iuna.
A tous les parents qui voulaientt me visiter à l’hôtel Karavia, je les demandai à se rendre à ma résidence de Bel Air, où je pris toute une matinée pour les recevoir et répondre à leurs préoccupations.
Je regagnai Kinshasa le soir du 6 décembre 1989 à la tête d’une grande suite composée de mon épouse et son bébé Mignonne, Martin, son épouse et leur bébé, Prophil, Ghislain, Joseph Tambwe et son épouse, Matulizo et ma petite sœur Louise Lumbu.
Pour mieux gérer le grand nombre de mes visiteurs, je déplaçai certains de ma résidence officielle de la Sonas soit pour louer un studio à Kitokimosi, ce fut le cas de Michel Bulongomoto et David Muganza soit pour habiter à l’annexe nouvellement construit à Binza/Télécom pour le cas de Joseph Tambwe et son épouse, puis de Prophil et son épouse, Oscar et Matulizo soit enfin pour les loger à ma maison de Mama Mobutu pour le cas d’ Agathe, Elise et Alphonse. Avec mon épouse soit nous recevions certaines connaissances à la maison soit nous repondions aux invitations.
Au réveillon de nouvel an 1990, n’avaient été invités à notre résidence que des personnes qui étaient sous ma garde.
Enfin ne réception avait été organisée dans le jardin de ma résidence sise 162, avenue Kananga/Binza-Pigeon à l’occasion du mariage de mon cousin Dida KAHENGA et Chantal NGABU.
En effet, Dida avait déjà été rejoint par sa fiancée en provenance de Lubumbashi sur sa propre demande mais la vie conjugale laissait à désirer. La famille se concerta et se décida à contraindre Dida à se marier civilement et religieusement.
Le mariage civil eut lieu le 27/1/1990 à la maison de zone de Ngiri-ngiri tandis que le mariage religieux eut lieu à la paroisse de la Gombe/Lycée Dr Shaumba).
Beaucoup de hauts cadres de la Sonas avaient répondu à l’invitation de la famille MBUNDU aux côtés de notre famille. Le comportement que Dida avait affiché la veille en ne voulant plus se marier et le décès du papa Festus KIAMBE, fidèle de l’église adventiste du 7è Jour avait fait croire à plusieurs invités qui ne s’étaient présentés au report éventuel de la date du mariage.
A suivre