Protais LUMBU 4: ‘’Mon Apport dans le Triomphe de la Démocratie Multipartiste’’ (chapitre 32)

Protais LUMBU 4: ‘’Mon Apport dans le Triomphe de la Démocratie Multipartiste’’ (chapitre 32)

11 Oct, 2014

 Protais-Lumbu2

Dans cet ouvrage autobiographique sont décrits en trente cinq chapitres des privations et sacrifices physiques, matériels et financiers endurés pour faire triompher de 1981 à 1990  d’abord des pratiques démocratiques au sein du MPR, Parti- Etat-Nation puis la démocratie multipartiste.

 

Chapitre 32.  De  ma reconduction à la sonas en qualité de Delegué Général Adjoint.

         Mon audition de l’ordonnance N° 88-097 DU 17 JUILLET 1988 dans le salon de ma résidence.

          Je me trouvais dans mon salon lorsque j’entendis la lecture d’une ordonnance collective qui nommait les conseils d’administration des entreprises publiques. Le souffle coupé, je m’attendais à tout.

Je ne me reprochais rien du mal dans le cadre de mes fonctions.

Au contraire, certaines personnes de la police politique m’affirmaient que si j’étais nommé Délégué Général Adjoint à la Sonas, c’était par la volonté personnelle du Président Mobutu.

En effet, je ne me trouvais pas à Kinshasa lorsqu’il avait été demandé à mes collègues d’introduire les noms en vue de nomination par la Présidence  de la République. Mes collègues s’étaient contentés d’introduire leurs propres noms et d’oublier les absents.

Le Président de la République n’ayant pas vu mon nom ordonna à ses services de l’ajouter.

Tout le monde autour de lui se rappelait à ce moment là du nom LUMBU et qu’il fallait chercher rapidement  le second nom pour le soumettre au Président.

Il m’avait été rapporté aussi que n’eût été le fait que depuis la fin de mes études universitaires, je n’avais pas encore occupé un poste de gestion, je serais nommé Président Délégué Général et que ma qualité d’adjoint était provisoire.

Des idées contraires envahissaient aussi mon esprit, au sujet de mon audition au Parquet Général sur l’affaire MAKIEYA malgré le fait que  j’avais été plaignant, les reproches que m’avait fait la police politique lorsque j’avais apporté un casier de Tembo à la résidence du fondateur Tshisekedi peu avant son arrestation du 17 janvier 1988 en m’accusant d’avoir organisé une réception en son honneur. Surtout j’avais peur de l’instabilité des décisions du Président. Il pouvait m’affirmer une chose et m’offrir le contraire sans tarder. Ne m’avait-il pas dit à Gbadolite de ne pas dire à mes collègues que moi aussi j’allais recevoir de l’argent et pourtant, quelques minutes seulement après, un de mes collègues influents déclarait devant le groupe que Mobutu lui avait dit qu’on allait aussi donner de l’argent à Lumbu malgré  le fait qu’il avait déjà reçu sa part à Kinshasa.

Après la lecture des noms des membres des conseils d’administration de seize entreprises dont la RVA, SNEL, REGIDESO, OGEDEP, ce fut le tour de la  SONAS, dont la composition du nouveau conseil d’administration avait été la suivante :

1. Le Président Délégué Général           : BAZA LUEMBA

2. Le Délégué Général Adjoint   : LUMBU MALOBA

3. l’Administrateur Directeur Financier : MATOMBI MULIKU

4. L’Administrateur Directeur Administratif : NYABOLONDO DEGBELI

5. L’Administrateur Extérieur      : NYOKA BUSU

6. Administrateur Extérieur                    : BASHALA KANTU

7. Administrateur Extérieur                    : KISIMBA NGOY.

8. Administrateur Extérieur                    : KASASA CINYATA

9. Un Représentant du Département des Finances :

 

             Au total 27 entreprises furent concernées.

Je me contentai de ma reconduction et annonçai la nouvelle à ma famille dont ma mère, plusieurs frères et sœurs se trouvaient en séjour chez moi. Les boissons furent distribuées et à l’improviste nous fêtâmes.

 

1.  MES RELATIONS TENDUES AVEC MON TITULAIRE DES SA PRISE DE  FONCTION,

 Bureau de Coordination

       Je fus surpris d’apprendre que le Président Délégué Général avait convoqué tous mes collaborateurs du bureau de coordination pour une séance de travail. Peu après, il me fut rapporté que le bureau de coordination venait d’être attaché au Président Délégué Général et que ses membres étaient promus. Omari et Bendel étaient nommés sous-directeurs. Mes collaborateurs étaient très contents malgré la zizanie créée par le citoyen BAZA dans ses relations avec moi. Je me soumis à cette innovation qui provoqua le tollé général au sein de l’entreprise.

 

Mes attributions

          En ce qui concerne mes attributions, le Président Délégué Général m’avait adressé la note DG/136/89 du 4 avril 1989 par laquelle il me délégua le pouvoir de manière ci-dessous :

SOCIETE NATIONALE D’ASSURANCES

           Président Délégué Général                                 Kinshasa, le 04 Av. 1989.

 

N/Réf ; : DG/136/89.

V/Réf. :

Objet : Délégation de pouvoir.              Au Citoyen Délégué Général Adjoint

                                                                             de la SONAS

                                                                 à  KINSHASA/GOMBE.-

     Citoyen Délégué Général Adjoint,

       Dans le cadre de la rationalisation de la gestion au niveau de la Direction Générale, j’ai l’honneur de vous informer que, outre votre traditionnelle et permanente mission d’assister le Président Délégué Général et de le remplacer pendant son absence, j’ai décidé de vous  confier spécialement la supervision et l’encadrement des services ci-après de la Direction Générale :

Directions des Régions ;

Directions Administrative & Immobilière ;

Direction Vie ;

Direction Etudes et Statistiques.

Ces nouvelles responsabilités impliquent entre autres, que vous orientez les services précités dans l’identification et la solution des problèmes, la réalisation des actions programmées, d’une part et que vous suiviez et contrôliez l’exécution des mesures arrêtées d’autre part.

Il va de soi que vous me rendrez régulièrement compte de l’évolution de la situation dans ces quatre secteurs.

De même, les solutions que suggèrent les situations spécifiques et qui requièrent une décision du Comité de Gestion seront soumises à l’attention de cet organe.

J’attacherai du prix à recevoir de votre part, dans le souci d’une gestion coordonnée toute autre suggestion tendant à l’amélioration du fonctionnement des services sus-mentionnés.

Dans ce cadre, vous décidez pour les actes de gestion comportant un engagement ne dépassant pas le plafond autorisé et me soumettre obligatoirement ceux en dépassement du plafond susvisé avec vos avis et considérations.

        Veuillez agréer, Citoyen Délégué Général Adjoint, l’assurance de mes sentiments patriotiques et révolutionnaires.

 

                                          LE PRESIDENT DELEGUE GENERAL

                                                           Sé/BAZA LUEMBA

 

C.C. : -Administrateurs-Directeurs

          -Directeurs/Siège

          -Directeurs/Régions.

Le Professeur Baza LUEMBA ne respectait cependant pas sa note. Plusieurs fois il tenta de me mettre expressément en conflit avec l’Administrateur Directeur Administratif à qu’il confiait sans me tenir informé des tâches dépendant directement de lui-même.

A tous mes rapports de la commission de recours que je présidais, il ne réagissait pas. Il se plaignait de la régularisation de la situation de temporaires que je venais de faire dans les entités décentralisées de la région de l’Est. 

Il reconforta de plus en plus sa position et déclarait être le seul comptable devant l’Etat. Il n’hésita pas certainement à cause de sa proximité avec le Commissaire d’Etat au Portefeuille de poser des actes  irréguliers. Il se mit à utiliser les appartements des expatriés Gillet et Bussoroy appelés à renter en Belgique. Il s’octroya une villa complètement  finie à  la Cité Maman Mobutu dans le cadre de crédit Logec bien avant de songer aux autres ayant-droits.

Il se procura un véhicule Rocky 4X4 nouvellement acheté et  une Mercedes d’occasion tout en  commandant une  nouvelle Mercedes dans un marché de gré à gré qui n’avait pas été honoré à toutes les échéances annoncées. Il fit réfectionner sa résidence privée de Livulu et y fit faire des travaux d’ameublement et d’agencement, refaire le schéma électrique et placer une antenne de télécommunication.

Il se procura un appareil de Telecel mais ne voulait pas étendre cette faculté à d’autres membres du comité de gestion. Comble de tout il ne cessait de dire qu’il était anormal que les agents de la Sonas gagnent trop d’argent par rapport aux professeurs d’université. Il amputa au bénéfice de PNUD la parcelle sur laquelle était prévue la construction de l’immeuble devant abriter le siège social de la Sonas. Il  confia à une  maison dans un marché de gré à gré, la mission non effectuée de construire des annexes dans la partie restante.

Le président délégué général Baza  sur ordre du Portefeuille selon ce  qu’il m’avait rapporté, après l’expiration du contrat avec Henri jean et l’ordre du Conseil d’administration de ne plus le reconduire, signa un autre contrat avec la firme MARSH and LENON qui s’était avéré  n’avoir été que la même firme Henri Jean !

 Voulant prendre  mon congé statutaire au mois de novembre 1989, après avoir travaillé deux ans durant depuis ma nomination le 31 octobre 1987, le Président Délégué Général refusa de me libérer. Je devais pourtant rejoindre mon village d’origine  Kayanza pour construire la tombe de mon père décédé depuis le 16 novembre 1985. Toute ma famille était déjà prête et connaissait qu’en ma qualité de mandataire public, le congé annuel était un droit me reconnu.

J’avais dû recourir au Ministre des Finances qui avait la tutelle technique de la Sonas et  heureusement pour moi la réponse fut positive.

Il est regrettable pour moi de mentionner qu’à l’occasion de mon 41ème anniversaire, le 22 avril 1989, j’avais invité les hauts cadres de la Sonas avec d’autres personnalités du monde politique à côté de mes connaissances et des parents. Je n’avais pas osé inviter chez moi, le citoyen Baza, tout simplement parce que lorsque je lui avais  approché pour lui exprimer mon souhait d’organiser une manifestation et que  conformément à notre budget, l’entreprise pouvait faire un geste dans le cadre de marketing commercial, il refusa catégoriquement.

Le professeur BONGONGO,  directeur du cabinet du Conseil Spécial du Chef de l’Etat,  m’avait invité un jour à sa résidence où je rencontrais le PDG BAZA LUEMBA mais aussi l’ADF MATOMBI. Il fit tout pour nous réconcilier mais dommage nos relations s’étaient détériorées de plus en plus. Nous nous croisions dans les couloirs de l’entreprise sans nous saluer et lorsque nous nous trouvions ensemble dans une réunion nous nous détruisions mutuellement.


2.     LA COMPOSITION DU COMITE DE GESTION ET DU CONSEIL D’ADMINISTRATION,

Reconduit Délégué Général Adjoint à la Sonas par l’ordonnance n° 88-97 du 16 juillet 1988, je l’avais été avec le citoyen NYABOLONDO DEGBELI, directeur administratif. Le directeur financier se trouva être l’ancien directeur adjoint chargé de la comptabilité à la direction financière, le citoyen MATOMBI MULIKO.

Le Comité de Gestion était composé ainsi de :

1. Le Président Délégué Général           : BAZA LUEMBA

2. Le Délégué Général Adjoint   : LUMBU MALOBA

3. l’Administrateur Directeur Financier : MATOMBI MULIKU

4. L’Administrateur Directeur Administratif : NYABOLONDO DEGBELI

 

      Les réunions du Comité de Gestion se tenaient comme auparavant les vendredis à partir de 10 heures jusqu’à l’épuisement de l’ordre du jour entre 12 à  plus ou moins  15 heures.

Nous débattîmes entre autres des problèmes ayant trait au CREDIT LOGEC et à la CONVENTION COLLECTIVE que nous signâmes conjointement avec l’UNTZA-FNTBAIF. Nous Siègeâmes durant plusieurs séances pour statuer contre certains agents travaillant au comptoir de l’automobile. Plusieurs parmi eux avaient été licenciés pour avoir participé à l’établissement des faux duplicata des certificats d’assurances. Nous participâmes aussi ensemble au centre de formation de la REGIDESO de Ngaliema avec le syndicat aux discussions ayant trait à l’augmentation du salaire.

 

 Le Conseil d’Administration était composé quand à lui de :

1. Le Président Délégué Général           : BAZA LUEMBA

2. Le Délégué Général Adjoint   : LUMBU MALOBA

3. l’Administrateur Directeur Financier : MATOMBI MULIKU

4. L’Administrateur Directeur Administratif : NYABOLONDO DEGBELI

5. L’Administrateur Extérieur      : NYOKA BUSU

6. Administrateur Extérieur                    : BASHALA KANTU

7. Administrateur Extérieur                    : KISIMBA NGOY.

8. Administrateur Extérieur                    : KASASA CINYATA

9. Un Représentant du Département des Finances :

                       

La première réunion du nouveau conseil d’administration de la Société Nationale d’Assurances se tint le 28 juillet 1988 soit près de deux semaines après sa nomination. 

Le Conseil d’administration délègua ses pouvoirs au Comité de gestion par un document signé le 29/8/88.

Il eut à débattre des promotions observées et affectations irrégulières faites par le Président Délégué Général dès sa nomination. La promotion accordée aux membres du bureau de coordination  fut annulée et le bureau même fut supprimé. Il était demandé à la direction générale de se servir de tous les hauts cadres de l’entreprise au lieu de faire coiffer ceux-ci par un bureau de coordination.

Le Conseil d’administration se réunit ensuite à la fin de l’année pour examiner et adopter le budget de l’entreprise.

L’accord sur la décentralisation fut encore plus prononcée par la création de plusieurs bureaux de souscription et l’élévation des bureaux de souscription de Gbadolite et de Kasambalesa en Agences et l’agence de Kolwezi  en succursale. Il fut décidé la construction d’un immeuble à trois niveaux pour l’agence de Gbadolite. Les membres du Conseil d’administration gardèrent le silence aux observations que j’avais formulées sur le fait que le siège de la Sonas à Kinshasa n’avait pas encore son immeuble par manque d’argent.

L’immeuble de l’Agence de Gbadolite n’a vu s’élever que la fondation et quelques murs du rez-de-chaussée. SAFRICAS qui en premier temps avait prétexté l’étiage du fleuve Ubangi pour l’acheminement du matériel stoppa net le travail peu après à cause de difficultés de trésorerie de la Sonas.

Le Conseil d’administration avait décidé la résiliation du contrat de coopération qui liait la Sonas à la firme Henri Jean étant donné qu’il était arrivé à l’expiration !

 Le communiqué annonçant à la radiotélévision cette dénonciation s’était retrouvé contredit par un article de l’interprète n° 5 du 15 février au 15 mars 1989, p 20 dont le contenu suit :

SONAS : FARCE GROTESQUE DANS UNE ATTITUDE ADMINISTRATIVE.

            (Cfr. L’Interprète n° 5 du 15 février au 15 mars 1989, p. 20).

 

– La SONAS serait redevable à HENRIJEAN INTERNATIONAL  S.A. pour 110 millions de Francs Belges à titre d’arriérés d’honoraires et des frais divers. Le premier séjour de travail du nouveau P.D.G. de la SONAS en Belgique aurait  été  sur son propre accord, à la charge de HENRIJEAN INTERNATIONAL  S.A. – le compte SONAS à la B.B.L accusant un solde débiteur. Cela avait été aussi, sans doute, dit-on à Bruxelles, pour ce responsable Zaïrois, une occasion rêvée d’économiser le peu d’argent qu’il avait sur lui. QUELLE BIZARRERIE !

 HENRIJEAN CONSIDERAIT LA PROCEDURE UTILISEE PAR LA SONAS POUR ROMPRE UNILATERALEMENT LEUR CONTRAT LEGAL DE COOPERATION » NON SEULEMENT COMME UN STRATAGEME HONTEUX OU UNE ECHAPPATOIRE FIELLEUSE, MAIS AUSSI COMME UNE PERFIDIE.

             L’attitude adminstrative de la SONAS exprimant la dénonciation de son contrat de coopération avec HENRI-JEAN INTERNATIONAL S.A. et informant le public Zaïrois par voie radiophonique et téévisée (OZRT) la rupture implicite de ses relations de collaboration avec cette dernière aurait surppris les milieux belges des assurances, selon Yves VALENTIN, notre antenne de Belgique.

             « Si les réassurances ne profitent pas à l’Etat Zaïrois, laisse-t-on entendre du côté de BECKMAN (commissariat des avaries dans les hautes mers), c’est parce que les responsables de la SONAS ont volontairement et sciemment  cédé  97 % de la couverture des risques à HENRIJEAN INTERNATIONAL tout en ne retenant que 3 % dont 1 % profite à un de ses directeurs encore en poste jusqu’à présent.

             « Ce pourcentage, du côté de la SONAS, était de 17 %, au début, en 1972. Il a été presque entièrement cédé, contre beaucoup de faveurs, à HENRIJEAN, fin 1985, par ses anciens responsables. La SONAS, selon la même source, aurait même pu prendre une couverture de 60 % dans la réassurance d’autant plus que la police  d’assurance  faisant l’objet de celle-ci n’a pas trait à des produits hautement périssables ou périssables tout court ».

             Une indication captée chez les Assurances de Belgique ASSUBEL fait état de l’étonnement voire de la surprise des hauts cadres d’HENRIJEAN INTERNATIONAL S.A., sur le manque de franchise des responsables Zaïrois de la SONAS au sujet de la réalité de leurs rapports respectifs dont les trois volets habituels de la coopération sont censés  se poursuivre comme par le passé compte tenu de leur  statut juridique.

             Citant une source interne à HENRIJEAN INTERNATIONAL S.A., M. Yves fait savoir que les rapports SONAS-HENRIJEAN INTERNATIONAL S.A.,  continuent et continueront juridiquement à exister jusqu’en 1991. on aurait même fait savoir au sein d’HENRIJEAN que s’il fallait rompre avec elle, le nouveau P.D.G. de la SONAS, qui serait apparenté au deuxième degré à l’ancien P.D.G. (à son prédécesseur donc), aurait dû le faire en 1988. Or, il l’a laissé courir et se renouveler par tacite revalorisation. Et n’a même pas fait d’objection sur certains contours de ce contrat. Ce contrat est renouvelable chaque trois ans selon un système de tacite revalidation

             « Aussi, pour rompre celui qui est en cours, auraient précisé les relations publiques d’HENRIJEAN, un jugement du tribunal est nécessaire. Or, cette procédure n’a pas eu lieu ni à Kinshasa ni à Bruxelles pour jsutifier l’actuel impressionnisme verbal de la SONAS au sujet de la nature de ses rapports avec elle ».

             Des données supplémentaires à ce sujet  révèlent que la SONAS aurait tout récemment adressé une lettre à son partenaire belge dans laquelle elle lui aurait parlé de sa disposition à réduire les domaines et les matières de leur coopération, laquelle ne devraient  porter désormais que sur un seul volet : celui ayant trait à la formation technque ; les deux autres volets restants, notamment ceux ayant trait à la gestion de ses comptes et avoirs à l’étranger et à l’informatique étant sujets à suppression.

             D’autres éléments d’information sur l’affaire  font également savoir que le soi-disant transfert des activités de la SONAS en dehors de la Belgique annoncé à cor et à cri à la radio et à la télévision Zaïroise – mais la SONAS n’a jamais eu des activités ni un bureau de représentation au pays des Belges ! –est non seulement une locution vicieuse et un cancan sans mérite intellectuel mais aussi une grossièreté verbale

             Certains hauts cadres d’HENRIJEAN INTERNATIONAL S.A. s’accorderaient à penser que la résiliation maligne, unilatérale et magique de ce contrat de coopération serait une vaine échappatoire de la SONAS par devers les110 millions de Francs Belges qu’elle doit à cette firme belge à titre d’arriérés d’honoraires et de frais divers.

             Par ailleurs, nous tenons à informer, l’opinion publique et les instances supérieures du Parti-Etat qu’au moment où nous avions obtenu les premiers éléments d’informations de nos correspondants de France et de Belgique sur l’inanité des rapports de coopération existant entre HENRIJEAN INTERNATIONAL S.A. et la centrale Zaïroise des assurances, informations que nous nous disposions à publier dans une édition spéciale mais dont nous avions gelé l’action (par réflexe professionnel d’abord pour l’enrichissement de leur contenu ensuite) pour vérifier certains bouts de son corps à la SONAS, le responsable de cette institution (son conseiller interposé, et on ne sait pas s’il est agent de l’A.N.D.) avait profité de cette occasion pour saisir l’A.N.D. et le Département de l’Information et de la presse de notre projet de publication –un avant-projet qui avait d’ailleurs déjà été remanié –pour nous faire pénaliser. Triste

             On oublie délibérément parfois que la presse, une presse militante et de combat, est un instrument de travail pour la Révolution. Elle ne peut, à ce titre, se prêter aux intérêts égoïstes et au machiavélisme de certains particuliers et des personnes qui se prennent pour Dieu ou pour des somnités d’intellectuelles de l’univers. Alors qu’ils ne sont encore que poètes. Et encore que dans leur propre tête.

                                                                   Sé/  L’INTERPRETE

                                               DES DETAILS DANS NOTRE PROCHAINE  EDITION.


. Le Professeur BAZA amusait seulement la galerie.

Il évita de plus en plus à convoquer le Conseil d’administration. Je pris personnellement des contacts individuels avec les administrateurs externes de l’entreprise pour dénoncer ces attitudes. Ayant reçu un des administrateurs dans un restaurant, le PDG m’interdit de fréquenter le restaurant aux frais de la Sonas et pourtant dans le cadre de marketing, un montant était prévu dans le budget au profit des membres du Comité de gestion. Voulant s’arroger seul la compétence de recevoir dans un restaurant je refusai d’obtempérer à son ordre.

 

3.  LES INSPECTIONS DANS LES ENTITES DECENTRALISEES,

       Deniant sa note N/Réf : DG/136/89 du 04 Avril 1989, le professeur Baza tenta par l’entremise du Président du Conseil Supérieur du Portefeuille, le citoyen Kinzonzi Mvutukidi Ngindu Kogbia de m’empêcher par la note n° P/03.1/N.N.M./02737/89 à laquelle j’avais répondu par ma note DGA/136/89 du 20 juin 1989 d’effectuer des missions d’inspection en régions.

Ci-dessous le contenu de ces deux notes :

 

 La note P/03.1/N.N.M./02737/89.

CONSEIL SUPERIEUR DU PORTEFEUILLE

                                                               N° P/03.1/N.N.M./02737/89

                                                              TRANSMIS COPIE POUR INFORMATION AU :

                                                             -Citoyen Président-Délégué Général

                                                                    à la SONAS

                                                                KINSHASA/GOMBE.-

Concerne : Mission à l’intérieur.

                                                                                         Au Citoyen LUMBU MALOBA NDIBA

                                                                                     Délégué Général Adjoint de la SONAS

                                                                                                  KINSHASA/GOMBE.

           Citoyen Délégué Général Adjoint,

             J’accuse réception de votre lettre n° DGA/107/89 du 27 avril 1989 relative à l’objet repris sous rubrique.

Il me revient cependant de rappeler à votre meilleure attention que les attributions reconnues aux Délégués Généraux Adjoints par la loi, consiste à assister le Président Délégué Général et à le remplacer en cas d’absence.

En outre, les correspondances ou rapports à adresser aux instances supérieures et à l’extérieur de l’entreprise, doivent toujours se faire soit sous le couvert du Président Délégué Général soit pour le Président Délégué Général en cas d’absence ;

Je vous rappelle également qu’il ne vous est pas autorisé de signer les ordres de mission de votre entreprise dont les prérogatives de signature sont réservées au Président Délégué Général, lorsqu’il est présent.

Par ailleurs, je vous demande de me faire savoir de toute urgence, si les missions d’inspection et de prise de contact dont question dans votre lettre ont été prévues dans le programme approuvé par le Comité de Gestion et adopté par le Conseil d’Administration de la CADEZA.

        Veuillez agréer, Citoyen Délégué Général Adjoint, l’expression de mes sentiments patriotiques et révolutionnaires.

 

                                               LE PRESIDENT DU CONSEIL SUPERIEUR DU PORTEFEUILLE

                                                       Sé/Prof . KIZONZI MVUTUKIDI NGINDU KOGBIA

                                                                       Commissaire d’Etat.

 

 Ma note DGA/136/89.

SOCIETE NATIONALE D’ASSURANCES

          Président Délégué Général                      Kinshasa, le 20 juin 1989.

 

N/Réf. : DGA/136/89

V/Réf. : N° P/03.03.1/N.N.M/02737/89. 

                                                                       Au Commissaire d’Etat et Président du

                                                                       Conseil Supérieur du Portefeuille

                                                                       à  KINSHASA/GOMBE.-

 

      Citoyen Commissaire d’Etat,

       J’accuse bonne réception de votre lettre n° P/03.1/NNM/02737/89 du 2 juin 1989 faisant suite à la mienne par laquelle je vous ai signalé ma mission à l’intérieur, dont le contenu a retenu ma particulière attention.

Depuis ma nomination à la SONAS, je me suis toujours efforcé de donner le meilleur de moi-même en vue de l’accomplissement de mes tâches, au mieux des intérêts de cette société et ce, dans une harmonie souhaitable.

Mais qu’il me soit permis toutefois de vous confier ma surprise à la lecture de cette lettre qui semble insinuer que vous avez été saisi d’un conflit quelconque qui existerait au sein de la Délégation Générale.

Et pourtant ni le Comité de Gestion ni le Conseil d’Administration ne sont saisis d’un tel malaise.

En effet, lors de son entretien avec les Président Délégués Généraux et Délégués Généraux Adjoints au Palais du Peuple, l’Ancien Premier Commissaire d’Etat, Citoyen SAMBWA, a préconisé que les Présidents Délégués Généraux donnent des attributions à leurs Adjoints. Et si jamais un conflit venait à naître, il serait mieux qu’ils s’adressent au Comité de Gestion ou au Conseil d’Administration.

       Je prends bonne note de vos recommandations sur les attributions traditionnelles d’un Délégué Général Adjoint au sein d’une entreprise. Mais avec votre permission, Citoyen Commissaire d’Etat, souffrez que nous nous référions à la loi cadre, n° 78.002 du 06 janvier  portant dispositions générales applicables aux Entreprises Publiques, qui dispose, en son article 11 que : « Le Conseil d’Administration délègue au Comité de Gestion tous les pouvoirs nécessaires pour lui permettre d’assurer la Gestion des affaires courantes de l’Entreprise… ».

Dans le cas d’espèce à la SONAS, le Conseil d’Administration a réellement délégué les pouvoirs au Comité de Gestion dont je fais aussi partie et non pas au Président Délégué Général tout seul.

Cette importante décision a été en effet prise par le Conseil d’Administration dans sa réunion du 28 et 29 juillet 1988 (cfr PV. N° 0001/CA/SONAS/88 du 28 et 29 juillet 1988). Et pour plus de clarté, cette délégation de pouvoir a été également actée dans un document à part, daté du 19 août 1988. (Annexe II).

Concernant mes missions à l’intérieur, je vous  rassure que celles-ci s’effectuent dans un cadre budgétaire bien précis.

En effet le Conseil d’Administration de la SONAS et non celui de la CADEZA    comme dit dans votre précitée vous a soumis en tant qu’autorité de tutelle un budget comprenant la rubrique « frais de mission au ZAIRE » avec une dotation de 97.931.500 ZAIRES.

Ce montant consiste en une sommation de ceux prévus pour les  missions principalement pour le Président Délégué Général et Délégué Général Adjoint mais aussi celles de l’Inspection Générale, la Direction financière, les Directions Techniques, missions exceptionnelles succursales et Agences.

Ayant la supervision des entités décentralisées dans mes attributions, (cfr. Annexe III lettre DG/0/36/89 du 4/4/89 ayant pour objet : Délégation de Pouvoir) il est impérieux et logique pour moi de me rendre sur terrain pour m’imprégner de tous les problèmes qui s’y posent.

            Espérant que la présente a donné suffisamment de lumière à toutes vos préoccupations, je me permets de vous rassurer de ma franche collaboration dans l’exercice de mes fonctions.

            Veuillez agréer, Citoyen Commissaire d’Etat, l’expression de mes sentiments patriotiques et révolutionnaires.

 

                                                                       Sé/Me LUMBU MALOBA NDIBA.

c.c. : PDG.

 

Ma visite d’inspection dans la Région de l’EST

                         La Région de l’Est comprenait la région politico-administrative de Kivu devenue peu à près la région du Nord-Kivu, la région du Sud-Kivu et la région du Maniema.

Elle était composée des entités décentralisées suivantes : le siège de la région à Goma, les succursales de Bukavu et de Butembo, les agences d’Uvira et de Kindu et enfin le bureau de souscription de Kasongo qui n’était pas encore opérationnelle.

J’entrepris la visite d’inspection de la Région Est après ma participation au Conseil d’administration de la banque de Développement des Grands Lacs dont la Sonas était actionnaire.

 

1°  La réunion de la BDGL

      La Sonas en sa qualité de membre de la BDGL siégeait par le canal de son Président Délégué Général qui y   était administrateur.

Le changement de PDG à  la Sonas venant justement de s’effectuer, le nouveau PDG ne s’y rendit pas. Considérant que le mandat était de l’entreprise et non de l’individu, je me présentai à la session. Il me fut autorisé de siéger en qualité d’observateur, le mandat de la Sonas ne revenant qu’au Président Délégué Général, intuitu personae.

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 2°  Le Siège de la Région Est : GOMA.

      Je rejoignis Goma à la tête d’une délégation composée de l’inspecteur MAKUNDIKA,  le fondé de pouvoir OMARI, le chef de service LOMBO, mon secrétaire Martin KICHWANYOKA et enfin le chef de service MALUTA de relations publiques.

Logé à l’hôtel Karibu, j’y prenais aussi mes repas. Le directeur de région s’appelait TSHISANGA et son adjoint  LUFUTA.

Les deux fondés de pouvoir de la direction régionale s’appelaient KALUNGA ZOLA et MABOKA.

De Goma, je fis mes voyages d’inspection pour Bukavu et Uvira puis pour Kindu et enfin pour Butembo.

             A Goma, je tins une causerie morale à l’intention de tous les agents après avoir visité les bureaux et reçu en séance de travail le Directeur régional adjoint et la délégation syndicale.

De la séance de travail avec les responsables, je résolus à régulariser les dossiers des agents temporaires.

Ils étaient nombreux et travaillaient depuis plusieurs mois sur ordre de mon prédécesseur. Certains parmi eux étaient des licenciés d’université et occupaient des fonctions stratégiques que les agents régulièrement engagés, peu formés, n’étaient pas capables de tenir. Le budget 1988 avait prévu des engagements pour ces entités mais la direction générale tardait à décider.

L’examen des dossiers et la disponibilité dans la mise en place permit la retenue des dossiers à régulariser et l’écartement d’autres

J’avais eu aussi à Goma l’occasion de réunir tous les responsables des entités décentralisées de la région et à examiner avec eux des problèmes de gestion de leurs entités par rapport aux exigences de la direction régionale et de la direction générale

Aux problèmes individuels posés par ces responsables je donnais des réponses appropriées.

Ainsi, certains obtinrent un prêt spécial pour achat de voiture d’occasion en provenance de Rwanda et d’autres obtinrent un fonds social.

Faisant l’évaluation de visites d’inspection effectuées dans leurs entités respectives, je laissais l’inspecteur et mes collaborateurs Omari et Lombo formuler des critiques parfois  acerbes auxquelles les uns et les autres se justifièrent.

Les visites de tourisme et de connaissances eurent aussi lieu : Ainsi, avec toute ma suite, je me rendis au Parc de Virunga où je passai la nuit avant d’entreprendre le tourisme très tôt le matin à bord d’un véhicule Kombi approprié de la firme SAFARI.

Je vis les lions, les antilopes, les buffles, les crocodiles et même les poissons à la source de la rivière Semliki.

La visite familiale m’amena au Ruanda à l’université de Mudende. J’y rencontrai mon cousin Jules LUMBU Kisebwe et me renseignai sur la possibilité d’y inscrire mon petit frère LUMBU Sinyembo Joseph. A Goma même, l’agent MUAFU Alunga me fit visiter certaines familles dont celle de Prosper Katumbwe de la Nouvelle Banque de Kinshasa et celle de Stanislas KALUNGA ZOLA, Fondé de Pouvoir à la Sonas et ancien collègue au Collège Saint François de Sales d’Elisabethville appelé actuellement Institut Imara de Lubumbashi.

J’avais rencontré aussi la citoyenne…… , cousine de mon épouse.

 

 

 3°  La Succursale de BUKAVU

      Le directeur Régional de la Région Est me conduisit lui-même visiter les entités décentralisées sous sa direction. Nous partîmes de Goma par avion jusqu’à Bukavu. De là, nous allâmes par véhicule à Uvira, d’où nous rentrâmes le soir à Bukavu pour un dîner avec les opérateurs économiques.

Je n’avais donc pas à me reposer après le trajet Uvira Bukavu via Bujumbura et retour parce que je trouvais les invités déjà à mon attente. L’élite de Bukavu posa des questions d’information dans divers domaines de la Sonas. Je répondis à certaines questions laissant d’autres à la charge des directeurs régionaux ou du fondé de pouvoir Lumbu Kivukutu, responsable de la succursale de Sonas/Bukavu.

             Le lendemain, le personnel de Bukavu me reçut à ses bureaux. Je constatai que l’immeuble de la Sonas Bukavu était gigantesque mais aussi le nombre d’agents était élevé. Il y avait le personnel hérité des agences immobilières. Bukavu avait aussi un problème du recrutement d’un personnel pour son dispensaire ouvert avec l’autorisation de mon prédécesseur soit disant pour diminuer les frais engagés auprès des formations médicales.

Après le travail au bureau, il avait été programmé la visite du risque « Pharmakina » et enfin je fus reçu en privé par la communauté Hemba de Bukavu.

Quelques connaissances de passage à Bukavu me rendirent visite à mon hôtel, ce fut le cas du combattant André Kalonzo en provenance des Etats-Unis et en séjour au Ruanda, qui m’avait dit avoir entendu à la radio de ma présence à Bukavu, il en était de même de mon ami d’enfance André Mbayo qui était venu de Mbulula pour visiter son jeune frère qui travaillait à la CADEZA. C’est aussi par avion que j’avais regagné Goma.

 

 4°  L’Agence d’UVIRA

     Comme dit plus haut, j’avais rejoins Uvita par route en provenance de Bukavu via Bujumbura. On m’avait informé qu’il y avait bel et bien une route reliant Bukavu à Uvira en passant par Kamanyola, mais elle n’était pas bien entretenue  alors que la route passant par le Ruanda et le Burundi était elle, goudronnée.

J’avais été logé dans une villa d’un particulier et avais pris mon repas à la résidence du chef d’agence, le citoyen SALUMU. Uvira avait un problème spécifique, c’était celui de construire la maison devant abriter ses bureaux. Pour cela, le chef d’agence ne transférait pas la quote-part revenant au siège.

La confrontation de mes listes avec le personnel rencontré sur le lieu me fit remarquer le problème que m’avait déjà soumis le directeur de région, celui de temporaires. Mes collaborateurs et l’inspecteur examinèrent les différents dossiers soumis pour ne retenir que ceux dont le profil correspondait aux places à pourvoir.

Après m’être entretenu avec les agents, je me rendis à Kiliba pour visiter le risque Sucrerie de Kiliba.

L’administrateur Gérant KATENDE NGUNZA offrit à ma délégation un dîner après la visite de l’usine.

Je ne quittai pas Uvira sans visiter le port de Kalundu sur le lac Tanganyika et me rappeler que le même lac baignait ma sous région d’origine qui porte le nom de Tanganyika et qui était  limitrophe à la sous-région d’Uvira.

 

5° L’Agence de KINDU,

             C’est par un petit porteur loué par le directeur de région que j’atteignis Kindu avec toute ma suite. A l’aéroport j’avais été salué au bas de passerelle par le chef d’agence nommé MFAUME et ses agents. Je donnai ordre d’être déposé directement au bureau au lieu de respecter le programme qui voulait que je sois d’abord installé.

L’agence n’avait pas de véhicule et avait loué pour mon séjour, la voiture du Maître Rajabu, son avocat. Après le travail au bureau dont l’essentiel avait été la régularisation des dossiers d’engagement de certains temporaires, je me fis installer dans une villa du diocèse.

Après avoir pris le repas à la maison du chef d’agence, je me rendis au fleuve Zaïre à l’endroit de passage par les pirogues à l’autre rive puis je visitai le cousin de mon épouse qui travaillait à la Cadeza, le citoyen Denis Kalwiba. Je trouvais là-sa maman et tante maternelle de mon épouse, mama FATAYAKO et sa fille Isabelle.

 

            Après avoir fait un petit tour dans la ville de Kindu, je rentrai à ma résidence où je voulais me reposer mais c’était sans compter avec le déferlement de la colonie hemba informée de mon séjour à Kindu.

La bière Simba fut offerte à gogo et c’est tard que je m’endormis.

Le matin le directeur régional et le chef d’agence vinrent me prendre pour m’amener à l’aéroport.

Je repris place avec ma suite  à bord du petit porteur pour regagner Goma.

 

6°  La Succursale de BUTEMBO

      Accompagné par le directeur régional TSHISANGA et ma suite, nous nous embarquâmes  à bord du vol régulier de TKM1. Le chef de succursale de Butembo, le citoyen IDHI KALOMBO  KITUMBA et ses agents nous accueillirent à l’aéroport pour nous amener à l’hôtel Bonne Auberge où nous fûmes installés.

Le lendemain matin, le drapeau fut monté à ma présence au  bâtiment de la Succursale.

Je m’adressai aux agents comme dans un meeting pour faire appel à leur sens de mieux servir l’entreprise.

L’immeuble qui abritait les bureaux de la Sonas/Bukavu venait d’être acheté et le prix n’avait pas  encore été versé entièrement au vendeur. Il se posa aussi le problème du règlement  des dossiers des agents temporaires.

Comme partout ailleurs dans la direction Est,, il fut retenu un certain nombre pour engagement conformément aux  vacances et au profil des postulants.

Après le travail de bureau, j’avais eu l’occasion de visiter le risque CAFEKIT, une usine de café appartenant à un grand client de la Sonas nommé KITAMBALA. Je rendis visite aussi à ma cousine Ivette Kahozi Malunga anciennement temporaire depuis la direction du Kinshasa/Limete et dont le dossier venait d’être régularisé à la Succursale de Butembo.  Son mari Urbain Kayombo était agent à l’OZACAF/Butembo.

 

            Voulant faire une prospection à Kassindi où la Sonas voulait ouvrir un bureau de souscription, le chef de Succursale me dissuada à cause du mauvais état de route et de ma dépendance pour rentrer à Goma de l’horaire du vol TKM.

Le chef de Succursale me reçut à dîner avec ma suite à sa résidence, alors que je reçus quelques clients de la Sonas à un dîner de travail à l’hôtel Bonne Auberge, où je prenais moi-même mes repas pendant mon séjour.

Toujours par TKM  je fus ramené à Goma.

 

Ma visite d’inspection dans la Région de KINSHASA,

       Après l’inspection de l’Agence de Gemena et de Gbadolite  pendant la présidence du Président Délegué Général Lundu j’avais visité  la Succursale de Kikwit par véhicule le 9/09/1988 et terminai mes visites de la Région de Kinshasa par les Bureaux de Souscription de Kintambo, Ndolo, Ndjili et enfin le Siège de la région à Limete.

 

1°  La Succursale de MBANDAKA,

En prenant mon avion à Kinshasa, je me rencontrais avec Me Lokwa, mon ancien Vice-Recteur au Campus Universitaire de Kinshas. Il se rendait aussi à Mbandaka. J’avais rencontré à ma descente de l’avion, le citoyen WETSHI, chef de Succursale,  qui m’installa pendant  un moment au salon d’honneur de l’aéroport. J’échangeai mes civilités avec le Gouverneur de Région, le citoyen KISANGA KABONGELO qui s’apprêtait à Partir avec le même avion. De l’aéroport, je fus conduit au centre ville, où je fus logé dans une villa d’un opérateur économique. Je devais prendre mes repas à la résidence du chef de Succursale. Le fondé de pouvoir WETSHI n’avait pas sa famille à Mbandaka et n’y vivait pas d’une manière permanente. Il était régulièrement à Kinshasa et se défendait en soutenant que c’est pour raison de marketing qu’il se rendait à Kinshasa où vivaient pratiquement les opérateurs économiques de Mbandaka. Dans les milieux de la Sonas, il se murmurait que Wetshi était intouchable. Ami de Mokonda, directeur du cabinet  de Président de la République. Il cédait  le véhicule de la Sonas à la présidence  pendant le séjour du Président à Mbandaka.

Le directeur de Région Kyoni  connaissant les difficultés de trésorerie de la Succursale de Mbandaka avait amené de Kinshasa l’argent et certains articles de consommation.

La ville n’avait pas du courant en permanence. Pour cela j’avais rencontré dans ma villa, une lampe à pétrole, une lampe torche, des bougies et même un poste de radio avec piles.

             La succursale de Mbandaka n’était en ordre dans aucun domaine. Ainsi la quote-part de Siège n’était pas transférée, les sinistres déjà réglés n’étaient pas payés et la mise en place de la direction générale n’était pas respectée. Il y avait une pléthore d’agents par rapport au besoin de la succursale.

Le citoyen Wetshi m’avait dit que toute cette situation était connue par mon prédécesseur qui lui avait autorisé de dépenser la quote-part pour faire face aux dépenses administratives et de fonctionnement.

La succursale de Mbandaka n’avait pas beaucoup de risques à assurer et son exploitation se limitait à la seule ville de Mbandaka au lieu de s’étendre sur les immenses espaces environnants de Basankusu, Boende ou même Bikoro. Le mauvais état de route était la grande cause. J’effectuais une excursion qui me permit de voir l’équateur géographique et le village des pêcheurs.

Au dîner de marketing organisé en faveur des opérateurs économiques, je ne participais pas et me fis représenter par le Directeur de Région. J’appris après, que plusieurs de mes anciens collègues au parlement avaient souhaité me rencontrer au cours de ce dîner.

 

2°  Le Bureau de Souscription de BUMBA.

       Ma visite d’inspection à Bumba se déroula du 23 au 25 août 1988. Tributaire de l’horaire de l’avion, je pris le Fokker qui reliait Kinshasa à Isiro ou Bunia à l’aller et à son retour. La villa d’Adoula me servit de logement mais mes repas je les prenais avec ma suite à la résidence du Chef de bureau de souscription. Je découvris à cette occasion le malemba.

Le bureau de Souscription de Bumba était aussi bien équipé que celui de Moanda. La direction générale avait veillé dès son ouverture à le doter du matériel et du mobilier digne.

La confrontation de la mise en place et du personnel trouvé sur le lieu mis à jour une pléthore considérable d’agents. Il y avait plus de dix unités au lieu de cinq recommandées. Les considérations d’ordre régionale avaient poussé mon prédécesseur et l’administrateur-directeur administratif originaire de ce coin de satisfaire leur clientèle.

Plusieurs Généraux de renom étaient originaires de Bumba. Plusieurs personnalités politiques dont le professeur  LIHAU de l’UDPS, l’étaient aussi.

En circulant à travers les rues grouillantes, je remarquai le dynamisme de la population.

De toutes les zones que j’avais visitées Bumba m’avait frappé par ses infrastructures, les immeubles des sociétés SNCZ, ONATRA, BCZ, MBOLIAKA, TRANSUKISA, MILONA, SICOTRA, SCIBE-ZAIRE, NOGUERA et Cie, SOCAM etc. se côtoyaient.

A quelques kilomètres du chef lieu de la zone sur la route de Lisala, je découvris la localité d’Elisabetha, un centre réputé pour avoir formé bon nombre de cadres de notre pays.

Ayant oublié mon maxitrol à Kinshasa, je n’avais pas été à l’hôtel DINA à la rencontre avec les opérateurs économiques.

J’avais tellement mal à mes yeux que j’avais gardé ma chambre et envoyai le directeur Kyoni, l’inspecteur Kalombo et le fondé de pouvoir Omari  porter le message de la Sonas.

 

3°  La Succursale de KIKWIT

     Tôt le matin du 9 septembre 1988, je quittai Kinshasa à bord du véhicule 4X4 de la direction de région de Kinshasa. Le Directeur Régional, l’Inspecteur KABAKAY, le Fondé de pouvoir Omari et Martin avaient fait partie de ma suite.

L’état de route était très bon, route goudronnée, ce qui nous permit de traverser les rivières Mai-Ndombe et Kwango rapidement et atteindre Kenge et Masimanimba  pendant la journée.

Il faisait déjà un peu noir lorsque nous arrivâmes à Kikwit. Le chef de succursale, le citoyen TODINGA nous conduisit à l’hôtel KWILU où nous fümes logés.

Nous nous présentâmes le matin au bureau à l’heure du début du travail et chantâmes la Zaïroise avec les agents à qui nous nous adressâmes pour les inviter à mieux travailler.

La visite des bureaux, la confrontation de ma mise en place et l’entretien avec les agents et le fondé de pouvoir Todinga me furent découvrir le niveau élevé des grades des agents de Kikwit par rapport à d’autres entités déjà visitées. Il y avait beaucoup de chefs de division bien avancés en âge et par conséquent, il fallait faire face aux charges importantes du Personnel  Le citoyen Todinga était souvent à Kinshasa à la recherche des affaires.

Je rencontrais le Commissaire Sous-régional à son bureau avant de m’entretenir avec les opérateurs économiques au cours d’un cocktail à l’hôtel Kikwit.

Le chef de succursale avait prévu quelques visites dont celle des champs du Praal à Kakayi. Il était aussi question que nous fassions une randonnée sur la rivière Kwilu mais le directeur de région s’y opposa.

A la réception organisée à la résidence du chef de succursale il y avait parmi les invités le Commissaire du peuple KWAKENDA, avec lequel j’échangeai des vues.

Le voyage de retour eut lieu dans l’après-midi du 11/09/1988.

 

4°  Le Bureau de Souscription de KINTAMBO

      Ouvert par le siège régional de Limete, bureau dépendait complètement de ce dernier en ce qui concerne son équipement, les fournitures de bureau et même le  personnel. Il versait aussi au siège régional toutes les primes qu’il récoltait. Je l’avais visité à l’improviste un matin alors que parti de ma résidence de Bi,nza/Pigeon, je m’étais arrêté à Kintambo, place commerciale, où il était situé.

Je ne rencontrai pas le chef de division MANGALA qui en était responsable. Il était régulièrement hors bureau pour courir derrière d’éventuels clients. Il y avait deux agents qui tenaient la permanence, ils étaient ses seuls collaborateurs.

Composé d’une seule pièce avec un comptoir, le bureau présentait un aspect de dénuement  complet.

L’ouverture était prévue dans le budget mais aucun montant n’avait été affecté pour l’achat de l’équipement et du matériel tel qu’il avait été le cas pour Moanda et Bumba antérieurement.

Le chef de bureau utilisait sa propre voiture avec laquelle il fut un accident grave un jour.


 La Région Centre.

             La Région Centre comprenait les deux régions politico-administratives du Kasaï Oriental et du Kasaï Occidental. Le siège de la direction était Kananga.

Les entités décentralisées constituant cette région étaient : la direction du siège, KANANGA. La Succursale de MBUJIMAYI, l’Agence de TSHIKAPA, les Bureaux de Souscription d’ ILEBO, LODJA, MWENE-DITU et KABINDA..

Ma visite d’inspection dans la région centre s’effectua dès après la nomination du directeur LISOBE en remplacement du Directeur KANIKI et le sous-directeur KISHALA rappelés à Kinshasa en août 1989.

Le directeur LISOBE me précéda de peu à son lieu d’affectation. Je quittai Kinshasa avec une suite composée du Fondé de pouvoir Omari, le chef de service KABAKAY de l’inspection, mon secrétaire particulier et le nouveau chef de Bureau de Souscription de Lodja, le citoyen MPOY  en provenance de Gemena son ancien poste, où il avait été adjoint de l’agence.

Le directeur m’accueillit à l’aéroport avec ses collaborateurs dont le fondé de pouvoir NZUSHI  qui m’avaient escortés avec leurs motos.

 Je choisis d’occuper une chambre à la résidence du directeur qu y vivait seul au lieu de me faire loger à l’hôtel. Kananga avait toujours ses problèmes de manque d’eau et d’électricité.

Le directeur m’avait accompagné dans toutes les entités décentralisées dépendant de lui. Le message du Président Délégué Général BAZA m’invitant de rentrer d’urgence à Kinshasa parce qu’il voulait se rendre en Europe m’empêcha de visiter l’agence de Tshikapa.

 

1°  Le Bureau de Souscription D’ILEBO.

      Nous rejoignîmes ILEBO après toute une journée  à bord de l’auto dresine que la direction centre avait loué auprès de la SNCZ. Dans ma suite se trouvait aussi le nouveau chef de Bureau de Souscription d’Ilebo anciennement responsable du bureau de souscription de Kamina, le citoyen MBUYI  BILOLO.

Le citoyen NIOKA, chef de bureau de Souscription d’Ilebo, déchargé et remis à la succursale de Mbuji-Mayi nous accueillit et nous logea dans un hôtel où je rencontrais beaucoup des cadres de la SNCZ, vieilles connaissances de Lubumbashi tels que le médecin de la SNCZ, Blaise MWILAMBWE et LUMBU Célestin.

La visite du bureau de souscription me fit découvrir son état d’abandon total. Les vitres des fenêtres étaient brisées, les meubles en mauvais état. Il n’y avait pas d’imprimés ni de documents financiers à jour.

Le citoyen MBUYI BILONGO nouveau chef de bureau de souscription prit possession du bureau dans l’état où il l’avait trouvé.  Je lui demandais de se servir de toute son expérience pour relever le niveau de production. Membre de LION’S CLUB, il ne tarda pas à faire connaissance avec d’autres lions, cadres de la SNCZ qui nous avaient promis de faciliter son intégration dans le milieu.

Dans le cadre des visites, je me rendis à la paroisse Catholique et admirai leur salle d’œuvres d’art kuba. Je pris aussi place à bord d’un hors-bord  pour visiter le port d’Ilebo et me rendis le long du fleuve Kasaï, jusqu’à l’endroit où avait coulé une cargaison de cuivre. Des efforts fournis jusqu’alors pour remonter cette cargaison assurée et  réassurée, n’avaient pas encore abouti. L’auto dresine nous retourna à Kananga le lendemain.

 

2°  Le Bureau de Souscription de LODJA

      C’était à bord d’un Fokker de Scibe-Zaïre que je rejoignis Lodja avec ma suite par un vol régulier. Je fus accueilli par le citoyen NGOY, agent de la succursale de Mbuji-Mayi en mission à Lodja.

Le bureau de souscription de Lodja qui avait été fermé était autorisé de réouvrir ses portes, raison pour laquelle j’avais amené dans ma suite le nouveau chef de bureau de souscription, le citoyen MPOY.

Je fus logé à la villa du colonel OMBA où les repas m’étaient aussi amenés le soir par l’agent en mission. Le jour je prenais mes repas au restaurant de la paroisse catholique.

Le Directeur de région centre qui avait la charge d’équiper le bureau  réouvert, remis de l’argent au nouveau responsable pour ce faire. Au cours d’une séance que nous avions eu avec les autorités politico-administratives de la place et les opérateurs économiques, je présentai le citoyen MPOY et déclarai réouvert le bureau de souscription.

Parmi les opérateurs économiques se trouvaient mes anciens collègues du Parlement qui m’invitèrent à dîner chez eux.

Ce fut pour moi une très grande joie de retrouver les citoyens LUMUMBA A DJELA et SHEMBO fils YODI avec lesquels je passai un temps agréable en train de nous rappeler le bon vieux temps. Clients de la Sonas, ils m’avaient posé leurs problèmes. Je les confiai directement au directeur de région qui me tenait compagnie. Je découvris aussi à Lodja certains condisciples de l’Université devant normalement résider à Luebo mais qui étaient en mission de dire le droit à  Lodja. Ils me dirent qu’ils préféraient Lodja à Luebo à cause de l’aéroport et le port de Bena Dibele qui les approchaient de Kinshasa. J’avais constaté à Lodja que la population était très dynamique. Pendant les promenade que j’effectuais à travers les avenues, j’avais constaté que tout le monde ne parlait qu’en kitetela.

 Le fokker de Scibe-Zaïre me remit à Kananga lors de son vol qui avait suivi.

 

3°  La Succursale de MBUJIMAYI.

     Le boeing d’Air Zaïre m’avait amené avec ma suite à Mbuji-Mayi pendant un vol qui n’avait duré qu’une dizaine de minutes de Kananga à l’aéroport de Bipemba.

Le citoyen IDHI KITUMBA qui m’avait accueilli à  Butembo me reçut aussi ici en sa qualité de nouveau chef de succursale de Mbuji-Mayi.

Logé dans une villa Miba pendant que ma suite était logée à l’hôtel TANKO, j’avais pris mon premier repas au restaurant de la Miba. Les jours qui avaient suivi, je pris mes repas avec toute ma suite à ma villa. Le chef de succursale avait chargé quelques agents féminins de s’occuper de  la  préparation de nos aliments.

Après l’inspection des bureaux, l’audience accordée aux agents et l’entretien avec la délégation syndicale, j’avais eu l’occasion de tenir une conférence à l’intention de l’élite de la place.

La salle dans laquelle était tenue cette conférence avait été pleine à craquer.

Je parlais de la Société Nationale d’Assurances en général : sa création, son objet, ses structures.

Le directeur de région parla de l’implantation de la Sonas dans la région centre. Ancien directeur de la branche Assurances-vie, il s’étendit longuement sur les aspects de cette assurance à la grande satisfaction de l’auditoire. Le chef de succursale parla enfin des activités de la Sonas à Mbujimayi, la production et le règlement des sinistres.

Le public posa beaucoup de questions et nous affirma que c’était pour la toute première fois que la Sonas s’était intéressé à lui pour lui dire ce qu’elle faisait.

Informé que le Courtier de la place n’avait pas de bonnes relations avec la succursale, je décidais de le rencontrer.

Je lui dis qu’il n’était qu’un intermédiaire entre les clients et la succursale et qu’il était de son avantage d’avoir de bonnes relations avec la succursale par le respect des instructions en matière de versement des primes, car en contrepartie il verrait la succursale payer les sinistres de ses clients.

             Je visitais aussi le terrain sur lequel devait être érigé le nouvel immeuble devant abriter les bureaux à cause du mauvais emplacement de l’ancien. Le chef de succursale se plaignit de morcellement de cette parcelle par certaines personnes.

Au cours de ma promenade dans la ville, j’avais eu l’occasion de voir l’érosion « KITOLO », mais aussi des bâtiments pillés lors des accrochages ayant résulté de la mauvaise cohabitation entre le Pouvoir et le parti UDPS, très populaire dans cette ville. Ayant rendu la visite de courtoisie au Gouverneur KAKULE dont l’un de ses conseillers Me KAKA, était mon ancien condisciple à l’Université, je m’attirai des critiques   des combattants intégristes de l’UDPS. Cependant les cadres de l’UDPS du lieu dont le citoyen MATUNGULU me rendirent régulièrement visite et apprirent de moi les nouvelles de la direction nationale.

La colonie shabienne organisa une réception à mon honneur à la résidence de Citoyen LWAMBA BINDU, 1er Président de la Cour d’appel. Je rencontrai là bas le Directeur régional de la Banque du Zaïre, le magistrat civil MAHANGAIKO et l’épouse du magistrat militaire NYEMBO ya BUZILU,  ce dernier était absent de Mbujimayi.

 Le Fondé de Pouvoir IDHI, Responsable de la Succursale de Mbujimay ayant eu la charge d’ouvrir et d’équiper les bureaux de souscription de Kabinda et Mwene-Ditu se joignit à ma suite  lors de mes inspections à ces lieux.

 

4°  Le Bureau de Souscription de KABINDA

      Contrairement à Ilebo et Lodja où j’avais amené avec moi des nouveaux responsables, il n’en avait pas été le cas pour Kabinda où ma mission n’avait été que celle de prospecter.

La succursale de Mbujimay avait loué un véhicule 4X4. Je quittai très tôt le matin Mbujimay pour emprunter la route dont certains endroits étaient bitumés et d’autres  en mauvais état. Vers midi nous étions arrivés à Kabinda où le chef de succursale nous présenta le producteur  indépendant chargé de l’antenne de Kabinda.

Après une réunion de travail avec ce producteur indépendant, nous visitâmes le risque MAS (Messageries Automobiles de Sankuru) qui était nouvellement acquis par le Citoyen KATANGA ya MUTUMBA en ce moment Commissaire d’Etat aux Finances.

Nous ne trouvâmes pas à son bureau, le Commissaire Sous-régional. Plusieurs agents de l’Etat poussés par la curiosité nousavaient  rencontré.

Du quartier de l’Etat nous nous rendîmes à la société cotonnière où nous nous étions entretenus avec ses dirigeants sur d’éventuels risques existant dans leur zone d’opération. Un verre de la bière bien fraîche nous avait été servi. Tout semblait marcher chez eux alors qu’au quartier de l’Etat tout était vieux et misérable.

Pour éviter les ennuis de la nuit nous quittâmes Kabinda pour Mbujimayi quelques heures après. Il faisait déjà noir lorsque nous dépassions la grouillante cité de Tshilenge et atteignîmes Mbuji Mayi tard dans la nuit.

 

5°  Le bureau de souscription de MWENE-DITU.

     Je me rendis à Mwene-Ditu à bord du véhicule de Sonas/Mbuji Mayi. La route ayant été en parfait état parce que goudronnée le trajet ne prit pas beaucoup de temps.

Contrairement à Lodja et Kabinda, la succursale de Mbuji Mayi à qui revenait la mission d’équiper ce bureau l’avait déjà doté d’un équipement adéquat et du  nécessaire tant en personnel qu’en mobilier. Il ne manquait qu’un moyen de transport propre  et un responsable nommé par la direction générale.

Centre ferroviaire important Mwene-Ditu avait un avenir prometteur en s’intéressant aux assurances de transport des marchandises.

Après la visite du bureau, je vis le Commissaire de Zone avant  dîner avec le chef d’antenne.

Après l’évaluation de la situation de Mwene-Ditu, je recommandais à la succursale de ne plus englober sur son compte la production de Mwene-Ditu.

 Ce bureau de souscription devait commencer à fonctionner entièrement comme une entité décentralisée et que la direction générale n’allait pas tarder à y envoyer un responsable. A la fin de la journée, je regagnai Mbuji-Mayi.

Aussitôt que j’avais regagné Kinshasa, le Comité de Gestion désigna le citoyen DIYOKA et le dépêcha sans tarder à Mwene Ditu.

 

6°  Le Siège de la direction de la Région CENTRE : KANANGA

             Je fis mon inspection à Kananga après avoir été  dans les autres entités décentralisées de la région.

 C’est par route, à bord du véhicule de la succursale de Mbuji Mayi que j’avais atteint Kananga après une halte au lac Mukamba.

Avant ma visite d’inspection, j’avais eu déjà l’occasion de me faire recevoir par le Citoyen  MUTOMBO BAKAFWA, Avocat de la Sonas, Président Fédéral du MPR Kasaï Occidental. J’y étais avec le directeur de région Lisobe et le fondé de pouvoir APETE. Je ne répondis pas à l’invitation du Fondé de pouvoir Apete à la réception qu’il avait organisée avant de rejoindre son nouveau poste à la tête de la succursale de Bukavu.

Je reçus la visite du pasteur Tshimanga et son épouse ainsi que celle de l’infirmière José KANSEL et son époux Richard. Je visitai le Pasteur Tshimanga qui s’était distingué par sa bonté envers ma famille lors de ma détention à Luiza.

C’est donc après avoir été avec moi dans les entités décentralisées de sa région que le directeur Lisobe prit effectivement la commande de la direction en occupant le bureau que le directeur de région Kaniki, rappelé à Kinshasa avait laissé vacante. Il  ne fut plus nommé à Kananga un sous directeur et un deuxième fondé de pouvoir à cause de ses difficultés de trésorerie.

Plusieurs problèmes se posaient avec beaucoup d’acuité. Le siège de région centre n’avait pas suffisamment des recettes pour permettre son bon fonctionnement d’où ses appels insistants vers la succursale de Mbuji Mayi et l’Agence de Tshikapa pour leur contribution et participation aux frais communs. Il n’avait pas de véhicule et devait recourir régulièrement à la location.

Le manque d’électricité dans la ville le faisait utiliser le groupe électrogène dont les frais de carburant étaient exhorbitants. L’intérim se faisait en série,  la quote-part siège n’était pas transférée, les avocats n’étaient pas payés, les sinistres étaient payés irrégulièrement, les grades des agents et les temporaires  n’étaient pas régularisés.

Deux immeubles attirèrent mon attention. Le premier  était situé au centre ville et la Sonas le louait au bénéfice du fondé de pouvoir administratif. Il appartenait à l’Amato Frères qui fit sa première offre de vente à la Sonas. Le  deuxième immeuble était inoccupé, il appartenait à la Sonas et était la résidence officielle du directeur de région. Ce dernier l’avait abandonné pour motif de manque d’eau à Kananga 2.

 

La région SUD-EST

             La Région Sud-Est se confondait avec  la région politico-administrative du Shaba. Ses entités décentralisées étaient le siège de région à Lubumbashi, les succursales de Likasi et de Kolwezi, les agences de Kalemie et de Kasumbelesa, les bureaux de souscription de Kamina et de Kongolo.

 

1°  Le Siège de la Région : LUBUMBASHI

             D’abord dirigée par le citoyen KAPPONGO BARUANI, la direction de la région Sud-Est était pendant mon inspection  sous la direction  ad intérim de citoyen NKIERI KITE. .

Je m’étais  rendu à Lubumbashi en novembre 1989 pour mon congé annuel que  j’avais combiné avec l’inspection étant donné que j’étais envahi par les dirigeants et agents de la Sonas qui me recevaient dans ma région d’origine pour la toute première fois depuis ma nomination en 1987.

N’ayant pas été accompagné par un inspecteur, je pris le citoyen MUMBATA, sous-directeur à l’informatique alors  en mission à Lubumbashi pour m’assister.

 

Le programme suivant m’avait été soumis :

Lundi 4/12/89

7h30 – Accueil au siège régional de la direction

7h40 – Allocution de bienvenue à la salle du Parti du siège régional

8h15 – visite des installations du siège régional et des agents

8h40 – Séance du travail avec le staff de la direction

11h00- Séance du travail avec la délégation syndicale

12-30 – Dîner à la Grignotte.

15h30 – Séance du travail avec la JMPR, CONDIFFA etBUPROF.

20h00 – Dïner à la résidence du Directeur a.i.

Mardi 5/12/89

7h30 – Audience aux agents de la direction de région Sud-Est

12h30 – Déjeuner

16h30 – cocktail aux opérateurs économiques et notabilités de la place  à la CASA-DEGLI ITALIANI (chez Aldo)

Mercredi 6/12/89

7h30 – Dernière séance du travail avec le staff de la direction de Région Sud-Est

10h00 – Mot d’au revoir et recommandation du citoyen Délégué Général Adjoint

12h30 – Dîner suivi d’un repas

18h00 – Départ pour l’aéroport de la  Luano

       L’examen de la production du siège régional mit au grand jour l’énorme chiffre qu’il produisait  avec la flotte automobile Gécamines.

Je me  mis à méditer sur l’échec du professeur BAZA dans la mission que lui avait confié le Conseil d’Administration sur  la non reconduction de la convention de la coopération avec la firme Henri Jean, coopération introduite depuis 1976 par le citoyen KIAKWAMA KIA KIZIKI, alors P.D.G. à la Sonas.

En effet, ce courtier Henri Jean avait la police Transport de Gécamines à laquelle il avait droit à une commission, tout en gardant les primes de la Sonas parce que cette police était  réassurée à plus de 96%. Il fallait qu’il soit en mesure d’intervenir dès l’appel des réassureurs chaque fois qu’il y aurait un sinistre. La forte réassurance des affaires de la Sonas faisait d’elle un simple  apporteur d’affaires.

Courtier d’assurance, Henri Jean, était aussi courtier de réassurance, assistant, formateur,  caissier de la Sonas.  Il prélevait directement ses rémunérations.

             Le staff de la direction régionale, la délégation syndicale, la condiffa, le buprof et même la JMPR étaient conscients de l’importance de l’apport de la Région Sud-Est. Ils réclamèrent le bon sentiment de la direction générale à leur égard en ce qui concerne leurs problèmes sociaux surtout en ce moment qu’il y avait aussi parmi les dirigeants généraux de l’entreprise, un originaire du Shaba que j’étais.

Lubumbashi était en ordre en ce qui concerne le transfert de la quote-part  et le payement des sinistres réglés. D’autre part, il n’y avait plus le problème des vacances des postes depuis le passage du Présiden-Délégué Général précédent, sauf à quelques exceptions prèts dont celles de Jean-Pierre  LUMBU PUNGU et Albert MATALA KIBINGWA pour lesquels j’avais demandé la poursuite  normale de la procédure d’engagement.

Je félicitai le staff directeur composé par le directeur a.i. NKIERE KITE et les fondés de pouvoirs LUTUMBA et MUYA KABANDA à qui j’accordai des prêts principalement pour l’achat de véhicules individuels.

Je fis autant pour les quatre chefs ou sous-chefs de service qui posèrent le même problème. Aux agents j’acceptai l’octroi d’un fonds social ou d’un crédit habitat à prélever dans le trop perçu  par rapport aux exigences du budget.

Si ma mission à Lubumbashi s’était effectuée du 4 au 6 décembre 1989, mon séjour y avait commencé dès le mois de novembre. Il avait été entrecoupé par mes inspections à l’intérieur de la région auprès  d’autres entités décentralisées. Ainsi, de Lubumbashi, je partis pour Kongolo et Kalemie puis pour Likasi, Kolwezi et Kamina  et enfin pour Kasumbalesa.

 

2°  Le Bureau de Souscription de KONGOLO

     Le Bureau de souscription de Kongolo avait été ouvert sur mon initiative  en 1988 conformément à la décision d’étendre les activités de la Sonas par l’ouverture des bureaux de  souscription dans toutes les régions.

Il avait la compétence territoriale sur les zones administrativesde Kongolo, Kabalo et Kabongo. Je facilitai son implantation en accordant en location  le rez-de-chaussée de mon immeuble. J’y avais fait affecté en qualité de chef de bureau de soucsription, un agent de la Sonas/Likasi originaire de Kongolo ayant une formation universitaire, en l‘occurrence le citoyen Xavier KITENGE BIN MAKENGO, collègue d’enfance à l’école primaire de Sola et co-fondateur de l’UDPS.

             J’avais rejoins Kongolo à bord d’un petit porteur en compagnie de mon épouse, le directeur de région a.i. le sous-directeur à l’informatique, le citoyen MUMBATA et mon secrétaire particulier.

Le siège de la région avait la charge d’équiper le bureau de Kongolo. Il y avait lors de notre inspection trois agents et deux temporaires. Le bureau était suffisamment meublé mais il n’avait pas encore beaucoup de police souscrite

Le chef de bureau de souscription avait une moto et fondait son espoir dans la récupération de la flotte de Diocèse et de l’Estagrico assurée auprès des courtiers résidants à Lubumbashi.

Après l’examen de différents documents du travail, nous nous rendîmes à la résidence du chef de bureau de souscription pour prendre part à une réception organisée à l’occasion de notre séjour. L’élite intellectuelle et des  opérateurs économiques de la place y avaient été invités.

Le directeur de région rentra à Lubumbashi,  à bord du petit porteur pendant que le sous-directeur Mumbata resta travailler au bureau pendant le temps que j’avais regagné mon village pour la cérémonie de la pose de la pierre tombale de mon père.

 

 3°  L’Agence de KALEMIE

      J’étais arrivé à Kalemie par route à bord de Land Rover de l’agence de Kalemie qui m’avait pris avec ma suite dans mon village d’origine de Kayanza. Le chef d’agence, le citoyen KATCHIZA m’avait accueilli de l’autre côté de la rivière Lukuga au rond point de la route menant vers l’aéroport. Il m’installa  dans une villa de la Société Filtisaf.

Le lendemain était un 24 novembre, date d’anniversaire du coup d’Etat du Général Mobutu. Je me rendis à la tribune érigée à l’hôtel du Lac pour assister au défilé. Après le défilé, le chef d’agence offrit à l’hôtel du Lac aux notabilités de la place un verre dans le cadre du marketing.. C’était la première fois que je me trouvais à Kalemie depuis ma libération de mon cachot à  la 13è brigade, le 20/05/1987, et ma nomination en qualité de Délégué Général Adjoint. Plusieurs étaient curieux de m’entendre. Je ne dis mot et me contentai de ma présentation par le chef d’agence Katchiza.

             Le 25 novembre je fis ma visite d’inspection aux bureaux de la Sonas dans l’immeuble qui avait été acheté par la Sonas sous mon ordre. Les bureaux occupaient le rez-de-chaussée alors qu’à l’étage  se trouvait la résidence du chef d’Agence qui n’y résidait pas encore.  Les travaux de réfection y étaient faits à l’attente de l’arrivée de son épouse et de ses  enfants qui étaient à Bruxelles où son épouse  faisait des hautes études dans le cadre des sciences infirmières.

Le sous-directeur Mumbata s’attela à l’examen des documents pendant que je m’entretenais avec les agents qui comme partout ailleurs réclamaient les avantages sociaux.

Le portefeuille de l’agence se portait mieux que pendant la période de Mabulay, muté pour faire l’adjoint à la succursale de Butembo. J’avais envoyé Katchiza à Kalemie pour mieux s’occuper de l’agence de ma sous région d’origine.

Il y avait de retard dans le transfert de la quote-part qui s’expliquait par les travaux de réfection de l’immeuble nouvellement acquis. Je recommandais de produire d’avantage notamment dans les assurances transport des marchandises grâce à la présence dans son rayon d’action, des ports lacustres et des gares ferroviaires. Je lui demandais de modérer son tempérament vis-à-vis des agents qui le jugeaient brutal à cause de ses solides liens avec les dirigeants de la direction générale dont moi-même, qui était considéré comme son protecteur principal. J’avais trouvé quelques dossiers de temporaires parmi lesquels celui de ILUNGA MUKUBO LUBAMBULA Gilbert, mon ancien secrétaire particulier et gérant de Guest-House Bouger et Faire Bouger à Kongolo. J’avais demandé que la procédure  continue à être  respectée pour la régularisation de son dossier.

Le directeur régional a.i. vint me repêcher à Kalemie avec un petit porteur. Je fis avec lui,  le sous-directeur Mumbata, le chef d’agence et son adjoint, l’évaluation de la situation de l’agence avant de nous envoler pour Lubumbashi d’où le lendemain nous devrions partir pour Likasi.

 

 La Succursale de LIKASI

      Le directeur de région a.i. le sous-directeur  à l’organisation et informatique, mon épouse et son bébé, telle avait été ma suite lors de ma visite à Likasi ce 27 novembre 1989.

Le voyage s’était effectué par route à bord de la Mercedes blanche de la direction de région.

Le fondé de pouvoir MALELI, chef de succursale de Likasi nous accueillit et m’installa dans un appartement situé à l’étage des bureaux de la Sonas.

Descendu après un instant pour le travail au bureau, la spécificité de doléances formulées par les agents par rapport à d’autres entités décentralisées était celle d’augmenter les moyens logistiques par l’achat de trois ou quatre motos et surtout celle de la demande de création d’une crèche. J’étais effectivement frappé de constater que le nombre du personnel féminin était fort élevé.

La succursale de Likasi ne transférait pas la quote-part du siège pour raison de travaux d’aménagement qui étaient déjà terminés au niveau du bureau mais continuaient au niveau de la résidence.

Le dîner de marketing eut lieu dans un restaurant de la place.

Je reçus la visite de ma petite-sœur  Eudoxie et son mari, du docteur Kadima et son épouse, nos anciens voisins au camp des étudiants mariés de Lemba/ex Lovanium et  de mon collègue à l’école régionale de Sola/Kongolo, Grégoire Kahozi, le gérant de la Nouvelle Banque de Kinshasa et son épouse. Je rendis quant à moi visite à mon am, le fondateuri Lusanga à l’hôtel DODO avant de répondre à l’invitation de ma petite sœur Eudoxie.

Je rentrais le lendemain à Lubumbashi au lieu de continuer par route à Kolwezi. L’état de route entre Likasi et Kolwezi n’était pas bon.

 

5°  La Succursale de KOLWEZI.

      Le voyage de Kolwezi eut lieu le 29/11/1989 par avion Shabair. Le directeur de région a.i. le sous-directeur à l’organisation et informatique, mon secrétaire particulier,  mon épouse et son bébé avaient fait partie de ma suite.

A l’aéroport de Kolwezi, je rencontrai deux comités d’accueil, celui de la Sonas conduit par le chef de service KALENGA NSONA et celui de ma famille ou plutôt de ma tribu représentée par mon oncle maternel Théophile SINYEMBO et mon cousin Nestor MWEHU. Les danseurs traditionnels bahemba mbulye et balubwila animèrent à l’aéroport puis au motel IMPALA, où la Sonas m’avait installé.

      Le mémorandum qui m’avait été présenté par la Sonas/Kolwezi reprenait les points suivants : l’indemnité de logement des agents en mutation non d’application, les soins médicaux et frais funéraires des parents des agents, le payement de prime de fidélité et décoration des agents, les modalités de payement de crédit habitat, l’équipement de l’habitation des adjoints, la contestation de la formule de prêts à cour terme (fonds social), la motivation de la cotation afin de permettre à l’agent de s’améliorer, le recyclage et formation des agents, la convention collective révisée, la vie chère, l’indemnité de scolarité.

La direction de Ressources Humaines n’avait pas encore notifié à Kalenga Nsona et Mfaume que leur grade était élevé conformément à l’élévation de l’agence de Kolwezi en succursale. Je constatai pourtant que KALENGA NSONA chef d’agence de Kolwezi et MFAUME son adjoint bénéficiaient déjà de tous les avantages réservés aux responsables de la succursale. Le citoyen Kalenga qui était le responsable de l’ANEZA/Kolwezi effectuait des missions en Zambie avec bénéfice des frais de mission de la Sonas et cela sans autorisation de la hiérarchie. Je reçus un recours de citoyen KATWAMBA expert automobile dont le mandat avait été retiré par la direction de région. Ne l’ayant pas examiné favorablement, il m’accusa plus tard d’avoir soutenu le retrait de son mandat pour favoriser mon cousin MUMBA MWAMBA entre temps admis en qualité d’expert automobile par la Sonas/Kolwezi.

Je visitais avec ma suite le risque Gécamines tant à Kamoto qu’à Luilu et admirai les galeries souterraines, les bennes géantes et les granulés de cobalt.

Mes repas je les prenais au restaurant du Motel Impala. J’vaisi été reçu chez mon oncle Théophile Sinyembo où une réception avait été organisée à mon honneur tout comme chez mon cousin Mwehu Nestor et à la résidence du chef d’agence. Le Land Rover de la Sonas avait été dépêché à Mutshatsha pour prendre mon oncle paternel LUMBU SANGO Prophil avec lequel je ne m’étais pas vu depuis 1974. Il était militaire.

Mes jeunes frères Martin, Joseph et Prophil qui séjournaient aussi à Kolwezi   avaient eu l’occasion de le voir pour la première fois. Je rendis visite de courtoisie à Dieudonné Ilunga et son épouse, mes anciens voisins au camp des étudiants mariés de l’ex-Lovanium, mais aussi à mon cousin Mumba Mwamba , au citoyen Yumba de la SNEL/INGA-SHABA et même à papa Hatari.

Le Commissaire du peuple KAKWATA, ancien collègue au parlement, m’avait invité à dîner au restaurant du Motel Impala. L’épouse du Commissaire du peuple MWANA MBABA m’avait apporté toute une bouteille de Whisky alors que son époux était absent de Kolwezi.

De Kolwezi, je pris un petit porteur avec ma suite pour Kamina.

 

6°  Le Bureau de Souscription de KAMINA

      Le petit porteur s’était posé à l’aéroport de la ville.  Je fus accueilli par le citoyen KALWIBA, chef de bureau de souscription.  Anciennement agent à la succursale de Likasi, je l’avais extrait comme Xavier Kitenge à cause de son niveau universitaire pour diriger le bureau de souscription de Kamina à la place de MBUYI BILOLO, muté au Kasaï.

Kamina étant le chef-lieu d’une sous-région avait droit à une agence mais malheureusement son portefeuille était faible. Je demandai au citoyen Kalwiba, une vieille connaissance à l’Institut Saint François d’Assise à Luabo-les-Kamina et ancien administrateur de budget à l’Université de Kisangani de faire preuve de toute sa compétence et expérience pour élever le niveau du portefeuille de Kamina. Tous les documents étaient bien tenus.

Je profitai de ma présence pour visiter la scierie de Kamina, qui était une acquisition  de mon grand frère Athanase Lumbu. Je  me rendis à la résidence du pasteur Honoré ALINGUNDE où je rencontrais aussi mon frère Dieudonné Lumbu, son épouse, ma fille Chantal Lumbu et son époux.

Après avoir pris le repas à la résidence du chef d’agence,  nous nous empressâmes à regagner l’aéroport pour rejoindre Lubumbashi avant la tombée de la nuit, ce 02 décembre 1989.


7°  L’Agence de KASUMBALESA

      Je me  rendis à Kasumbalesa par route à bord de la Mercedes de la direction de région et fus accueilli par le chef d’agence MBUYI. De bureau de souscription, Kasumbalesa avait vite  acquis le statut d’agence à cause de l’importance de son portefeuille. Son chiffre d’affaires avait dépassé en un rien de temps celui de la succursale de Mbandaka ou de Kikwit.

J’avais demandé d’élever Kasumbalesa en succursale. Le comité de gestion n’avait pas accepté d’inscrire ce point pour la réunion du conseil d’administration.

Pour raison de régionalisation, j’avais suggéré  qu’un cadre de la Sonas originaire du Shaba soit nommé à la tête de cette  entité décentralisée.  Le comité de gestion avait plutôt soutenu le maintien  de citoyen MBUYI pour l’encourager parce que considéré comme étant celui-là même dont le travail efficace avait relevé rapidement le portefeuille.

Le chiffre d’affaires élevé de Kasumbalesa était dû à sa situation à la frontière. D’innombrables véhicules en provenance de la Zambie souscrivaient leur assurance à l’entité en devises.

Je me rendis à la frontière et constatai la franche collaboration dans laquelle travaillaient les agents de la Sonas avec ceux de l’Ofida. Après avoir été reçu par le responsable de Sodimiza, je visitai l’hôtel de la Sonas construit avec mon autorisation avant de dîner avec toute ma suite habituelle au restaurant de Sodimiza.

Le retour à Lubumbashi s’effectua dans des bonnes conditions, la route ayant été en bon état ;

Le lendemain le 4 décembre commença mon inspection à Lubumbashi.

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  5.     MES MISSIONS A L’ETRANGER,

             Alors qu’il se rendait régulièrement à l’extérieur, le Président Délégué Général  BAZA LUEMBA, Professeur à la Faculté de Sciences Economiques à l’Université de Kinshasa ne me permettait pas d’effectuer les missions à l’extérieur. Il m’interdit d’aller en mission de l’Union Internationale des Assurances Maritimes (UIMI) à Auckland en permettant à seulement le directeur Kashala qu’il avait permuté entre temps de la direction Transport aux Réassurances de partir, sous prétexte du manque de devises. Le budget de la Sonas approuvé par la tutelle avait prévu à son compte 631107 cette mission, qui devait être  effectuée par trois personnes pendant sept jours. Il était convenu au comité de gestion antérieur que le Délégué Général Adjoint conduise la délégation qui devait assister aux rencontres annuelles de l’Union Internationale des Assurances Maritimes. Il m’empêcha d’assister aussi à la réunion annuelle de septembre 1989 à Anvers, cette fois-ci en complicité avec le Commissaire d’Etat au Portefeuille, le citoyen KINZONZI, professeur comme lui à la faculté de sciences économiques. Ce dernier me fit parvenir l’ordre de mission alors que la réunion avait déjà débutée.

Je lui avais adressé une note de protestation, n° DGA/165/89 à laquelle le professeur BAZA réagit par sa note DG/0417/89 du 19 septembre 1989 dont la teneur suit :

SOCIETE NATIONALE D’ASSURANCES

         Président Délégué Général                                   Kinshasa, le 19 Sept 1989 .

N/Réf. : DG/0417/89

V/Réf. :

                                                     N O T E

 

            POUR              : LE DELEGUE GENERAL ADJOINT

            DU                   : PRESIDENT DELEGUE GENERAL

            CONCERNE     : VOTRE LETTRE DE PROTESTATION N° DGA/165/89.

 

            Je constate qu’en dépit de mes mises en garde verbales, vous continuez à vous arroger les attributions qui relèvent du ressort du Président Délégué Général.

En effet, vous venez, par votre lettre reprise en concerne, d’adresser au nom de la SONAS, une protestation au Commissaire d’Etat et Président du Conseil Supérieur du Portefeuille, au sujet d’une mission à l’étranger que vous n’avez pas pu effectuer, sans vous en référer à moi et pendant que je me trouve à Kinshasa.

Je vous demande, à l’avenir, lorsque vous exercez les attributions du Président Délégué Général, de faire précéder vos qualité et signature par la mention habituelle :

« Pour le Président Délégué Général » empêché ou en mission. Ce qui suppose, lorsque je suis sur place, mon visa préalable.

             Je vous invite enfin, à garder la position qui est actuellement la vôtre à la SONAS, afin de mieux vous préparer à l’exercice des responsabilités plus élevées.

 

                                                           LE PRESIDENT DELEGUE GENERAL,

                                                                                  Sé/BAZA LUEMBA.

 

C.C. : -Citoyen Membre du Comité

            Central et Premier Commissaire

            D’Etat.

         -Citoyen commissaire d’Etat

            aux Finances

         -Citoyen Commissaire d’Etat

           au Portefeuille.

 

 

6. MA REMUNERATION,

 L’adoption du budget 1989 par le Conseil d’Administration tint compte de la dépréciation monétaire et de la hausse de prix des articles sur le marché. Les salaires des agents mais aussi certains éléments dans la rémunération des mandataires avaient été revus à la hausse.

Le 21 mars 1989 ma fiche de paie reprenait les mentions suivantes :

Salaire mars 1989                                                        Z.  90.000

Jeton de présence                                                       Z.    5.000

Prime de représentation                                            Z.  30.000

Frais de Maintenance                                                  Z.400.000

Indemnité comité de Gestion                                     Z.190.000

Dixième retenue prêt société sur quarante   mensualités          Z.  100.000

Sixième retenue  billet de voyage   sur douze mensualités  Z.      8.696

Avance frais Maintenance reçu  Z.  400.000

                                                                 Z.  508.696       Z. 715.000

             Solde à payer                          Z.  206.000

                                                            Z.  715.000       Z. 715.000

 

Le Premier Commissaire d’Etat KENGO wa DONDO interdit par sa note n° PCE/03/KL/753/89 du 21 mars 1989 le paiement d’un salaire dépassant 100.000 Z.  Il fixa dans l’annexe à sa lettre le nouveau montant de la rémunération.

Ci-dessous  le contenu de ces 2 notes :

LA LETTRE DU Ier COMMISSAIRE D’ETAT

                                                                       Kinshasa, le 21 Mars 1989.

 

                                                                       N° PCE/03/KL/757/89.

Le Premier Commissaire d’Etat

 

                                                                       Au Citoyen Commissaire d’Etat

                                                                             au Portefeuille

                                                                               à  KINSHASA/GOMBE.-

 

Objet : Rémunération des mandataires

             publics dans les entreprises

             publiques (PDG-DGA-Administra-

             teurs et Commissaires aux comptes)

 

            Citoyen Commissaire d’Etat,

             Je porte à votre connaissance que le Président-Fondateur du Mouvement Populaire de la Révolution, Président de la République, a marqué son accord pour que les rémunérations des mandataires publics soient conformes au tableau en annexe.

En outre, sur Son instruction, tout Président-Délégué Général qui percevait déjà des montants supérieurs doit se réaligner sur les taux en annexe et doit, dès ce lundi 20 mars 1989, rembourser les montants perçus, au -delà de Z. 100.000 (cent mille), autorisés avant ce réajustement.

Celui qui octroyerait à l’avenir, à lui-même et aux autres mandataires, des émoluments supérieurs, sera en contravention avec la loi-cadre sur les entreprises publiques. Il sera sanctionné immédiatement par le Conseil Exécutif.

Je vous demande d’assurer une large diffusion de la présente et de veiller au strict respect de la décision du Président-Fondateur du Mouvement Populaire de la Révolution, Président de la République, notamment en exigeant régulièrement des justifications.

 

      Veuillez agréer, Citoyen Commissaire d’Etat, l’expression de mes sentiments patriotiques et révolutionnaires.

 

                                                                                     Sé/ KENGO wa DONDO

                                                                                  Membre du Comité Central

c.i. : -Vice-Premier Commissaire d’Etat

          chargé des questions économiques,

         financières et monétaires, commissaire

        d’Etat au Développement Rural.

        -Commissaire d’Etat aux Finances

        -Commissaire d’Etat au Budget

        -Directeur du Bureau du Président-Fondateur

          du M.P.R., Président de la République.

 

ANNEXE A LA LETTRE N°PCE/03/KL/757/89 DU 21 MARS /89.

 

  P.D.G. D.G.A. ENTREPRISES
CATEGORIE A 1.632.000* 1.344.000* PRESIDENT DE GECAMINES HOLD et GECAMINES/EXPLOITATION
CATEGORIE B 1.122.000   924.000 SNCZ-SNEL-ONATRA-REGIDESO-BCZE-NBK-BCA-GECAMINES COMMERCIALES
CATEGORIE C    816.000   672.000 SONATRABAND – RVA – GECAMINES DEVELOPPEMENT – RVM – CMZ – OGEFREM – OZACAF – OKIMO – ONPTZ – SONAS – OFIDA – OZ – AIR-ZAIRE – PETRO-ZAIRE
CATEGORIE D   612.000   540.000 RVF – OFFICE DES ROUTES – FORESCOM-OGEDEP – CADEZA-INSS – INPP
CATEGORIE E   510.000   420.000 CSCO-ONDE-FIKIN-RENAPI-INS-OPEZ-AZAP-OZRT-IJZBZ-ONT-OFFICE DE VOIRIE&DRAINAGE-INERA-LOTOK

 

Les rémunérations comprenant un traitement fixe est de Z. 408.000 pour chaque PDG et de 336.000 pour chaque DGA. Ces traitements fixes sont déterminés en fonction de la rémunération des membres du Conseil Exécutif. Ils évolueront automatiquement, selon les coefficients de pondérations, chaque fois que la rémunération des membres du Conseil Exécutif sera revue.

 En ce qui concerne les émoluments des administrateurs et des commissaires aux comptes, ceux-ci devraient représenter 50 % du traitement fixe du PDG soit Z. 204.000 par mois et, pour le Commissaire aux comptes, 30 % du traitement du PDG, soit Z. 122.400 par mois. Et ce, dans le souci de valorisation de cse fonctions.

 

                                               Fait à Kinshasa, le 16 mars 1989.

                                                     LE PREMIER COMMISSAIRE D’ETAT

                                                         Sé/KENGO wa DONDO

 

7.    LES MISSIONS DE CONTROLE DU CONSEIL SUPERIEUR DU PORTEFEUILLE,  DE  L’INSPECTION DES FINANCES ET DE LA COUR DES COMPTES,

        Les mauvaises relations entre dirigeants occasionèrent une certaine animosité dans les rangs de cadres et agents. Ceux-ci se mirent à  dénoncer partout la situation au sein de l’entreprise, ce qui entraîna  des contrôles du Portefeuille, de l’Inspection des finances et de la Cour des Comptes.

Ci-dessous le contenu des lettres P/02/05156/89 et P/02/MB/05157/89 du 20 septembre 1989 du Président du Conseil Supérieur du Portefeuille, et en annexe les observations de la Cour des Comptes. Le professeur BAZA partit de la Sonas sans avoir totalement répondu à ces différentes notes et laissa cette charge au comité de gestion conduit par le Président Délégué Général KASEREKA.

 

 La lettre n° P/02/02/05156/89.

 

CONSEIL SUPERIEUR DU PORTEFEUILLE

 

                                   Kinshasa, le 28 septembre 1989.

 

                                   N° P/02/05156/89

 

                                   TRANSMIS copie pour information aux

                                    -Citoyen  Membre du Comité Central du MPR

                                     et Premier Commissaire d’Etat ;

                                   -Citoyen Membre du Comité Central du MPR

                                    Vice-Premier Commissaire d’Etat chargé des

                                      Monétaires et Commissaire d’Etat au

                                    Développement rural ;

                                   -Citoyen Commissaire d’Etat aux Finances

                                    (TOUS)  à  KINSHASA/GOMBE.-

 

                                   Au Citoyen Président-Délégué Général de

                                     La Société Nationale d’Assurances « SONAS »

                                     à  KINSHASA/GOMBE.-

 

Concerne : Transmission des conclusions   du contrôle effectué auprès   de votre entreprise.

 

            Citoyen Président-Délégué Général,

             J’ai l’honneur de vous communiquer ci-après en annexe pour avis et dispositions utiles à prendre les conclusions en termes des points faibles et des recommandations y relatives, du contrôle administratif et financier par sondages que mes services ont effectué auprès de votre entreprise, au premier semestre de l’année 1989 pour la période allant du 31 juillet 1988 au 31 mars 1989.

A cet effet, je vous demande de m’informer dans les meilleurs délais des dispositions prises par votre entreprise en vue de corriger les défaillances constatées.

        Veuillez agréer, Citoyen Président-Délégué Général, l’expression de mes sentiments patriotiques et révolutionnaires.

                                                          Sé/Prof. KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU KOGBIA

                                                                      Commandeur de l’Ordre national du Léopard.

 

CONSEIL SUPERIEUR DU PORTEFEUILLE               ANNEXE

CELLULE C.A.G.                     CONCLUSION DU CONTROLE          ADMINISTRATIF

                                                                  ET FINANCIER  POUR LA PERIODE ALLANT DU

                                                                       31 JUILLET 1988 AU 31 MARS 1989.

 

SOCIETE : SONAS

 

1. POINTS FAIBLES CONSTATES 2. RECOMMANDATIONS FORMULEES

 

Contrôle irrégulier des caisses

      Pas de rapport mensuel de trésorerie

   Inefficacité de service de recouvrement.

 Service d’audit interne inefficace

  Comptabilité des  réassureurs non mise à jour (retard ± 5 mois)

 Journal de caisse « opérations diverses » non mis à jour (3 mois de retard)

 Octroi aux membres du Comité de Gestion des avantages non conformes à la réglementation en vigueur. C’est le cas notamment de :

 prime politique et d’encadrement social ;

jetons de présence, indemnité de comité de Gestion, frais de maintenance, etc.

Certaines dépenses sont effectuées mensuellement sans apprécier leur opportunité pour l’intérêt général de l’entreprise et ce  au détriment des techniques (paiement des sinistres) :

                 –       achat des tenues protocolaires ;

rachat congé ;

choix des restaurants trop coûteux pour organiser les réceptions.

Paiement mensuel des honoraires de ±zaïres 2.000.000 à l’agent et Médecin Directeur du Centre Médical de la SONAS qui détourne les malades de la SONAS vers son propre centre médical « STELLA » situé à quelques mètres de celui de la SONAS et ce, pour les mêmes types des soins, etc.

 Le déficit financier constitué de dépenses effectuées et non revêtues des pièces justificatives atteint pour la période  contrôlée un montant total de Z. 80.707.333 ventilé comme suit :

*sorties de fonds non comptabilisés et sans pièces justificatives : Z. 3.806.994.

*sorties de fonds comptabilisé et sans pièces justificatives : Z. 76.903.343

(pour détails, voir annexes : 1a, 1b, 1 c-1 d)

 Octroi anticipatif des primes et avantages à certains agents pour des échéances allant jusqu’à 6 mois.

Ceci a pour tendance de gonfler les charges d’exploitation de l’exercice concerné.

 Pas de Conseil d’Adjudication

 Non-respect pour la plupart de marchés, de la procédure mise en place, ainsi bon nombre des marchés sont initiés et autorisés par les Gestionnaires.

 1.13. Depuis le 6 juillet 1988 jusqu’au 31 mars 1989, 38 nouvelles unités ont été engagées sur décision des gestionnaires dont 2 seulement ont été recrutées dans le respect de la procédure existante en matière d’embauche.

 2.1. Instaurer le système de contrôle journalier et systématique des caisses.

2.2. Instaurer le système d’établissement des rapports journaliers, hebdomadaires, mensuels ainsi que le planning de surveillance quotidienne de la trésorerie.

2.3. Organiser, intensifier et rendre plus efficace le recouvrement des créances.

2.4. Doter l’audit interne d’un personnel qualifié et compétent et le rendre opérationnel.

2.5. Mettre régulièrement à jour la comptabilité des réassurances en utilisant de préférence, des cadres compétents.

2.6. Prendre les dispositions nécessaires pour une tenue à jour du journal de caisse « opérations diverses ».

2.7. Respect strict par le Comité  de Gestion en ce qui concerne l’octroi des avantages et rémunérations :

de la note n° PCE/03.KL/757/89 du 21 mars1989 du Premier commissaire d’Etat fixant les rémunérations et avantages alloués aux Membres des Conseils d’Administration ;

de l’ordonnance n°86-202 du 11 JUILLET 1986 portant statut des Présidents-Délégués Généraux et Délégués Généraux Adjoints.

 2.8.1. Supprimer les dépenses jugées inopportunes en vue de consacrer le maximum des ressources au paiement des sinistres.

 2.8.2. Prendre des dispositions afin d’interdire à l’actuel Médecin-directeur du Centre Médical de la SONAS d’entretenir une activité parallèle au détriment de celle de l’entreprise pour  laquelle il a été engagé.

  2.9.1. Débiter  toutes les personnes qui n’ont pas encore jusqu’à ce jour justifier les fonds mis à leur disposition avec l’ouverture d’une action disciplinaire ou poursuite judiciaire (voir annexe 1a-1b).

 2.9.2. Réorganiser le classement, la conservation et l’archivage des pièces et documents comptables.

 2.9.3. concevoir un plan de formation et de recyclage du personnel comptable et financier accompagné des mesures d’encadrement et de mise au point de nouvelles procédures.

 2.10. Supprimer le système d’octroi des primes et avantages anticipatifs pour plusieurs mois.

 2.11. Mettre en place de façon urgente un conseil d’Adjudication relatif à la passation des marchés de fournitures et des travaux.

 2.12. Prendre des sanctions administratives pour les cas de non-respect des procédures en matière d’engagement des dépenses et de passation des marchés en général.

 2.13. Respecter scrupuleusement et sans exception la procédure existante en matière d’embauche.

 –  La lettre n° P/02/MB/05167/89.

 

CONSEIL SUPERIEUR DU PORTEFEUILLE

 

                                                           N° P/02/MB/05167/89.

 

                                               Au Citoyen Président-Délégué Général

                                                     de la société Nationale d’Assurance

                                                     SONAS KINSHASA/GOMBE.

 

Concerne : constats de la mission                                 

 

         Citoyen Président-Délégué Général,

        J’ai l’honneur de vous communiquer ci-après les faits constatés par mes inspecteurs lors du contrôle administratif et financier par sondages effectué auprès de votre entreprise au premier semestre 1989 pour la période allant du 31 juillet 1988 au 31 mars 1989.

En effet, il a été constaté que la SONAS a :

1° Octroyé à vous-même, au Délégué Général Adjoint, à l’Administrateur-Directeur Financier des rémunérations supérieures à celles autorisées, par le biais des différentes primes (prime politique, prime d’encadrement social, jeton de présence, indemnité de comité de Gestion, gratification, frais de maintenance, tenues protocolaires).

2° Octroyé des crédits à vous-même, au Délégué Général Adjoint, à l’Administrateur-Directeur Administratif (10.500.000 Z chacun).

3° Acquis les équipements pour votre résidence (51.991.695,00 Z), celle du Délégué Général Adjoint (30.213.900,00 Z), celle de l’Administrateur-Directeur Financier (9.602.905,00 Z) et celle de l’Administrateur-Directeur Administratif (230.500,00 Z) sans l’autorisation préalable de la Tutelle.

4° Payé mensuellement 2.000.000,00 Z au Docteur PHONGO, Agent et médecin directeur du Centre Médical de la SONAS.

5° Effectué  des dépenses de l’ordre de 31.490.333 Z demeurées sans pièces justificatives.

6° Engagé trente six nouvelles unités sans respecter les règles d’embauche.

 

                                               En conséquence, je vous demande :

 1° De respecter scrupuleusement l’ordonnance n°86-202 du 11 juillet 1986 portant statut des Président-Délégués Généraux et des Délégués Généraux Adjoints en matière des avantages qui vous sont reconnus.

*de respecter la note n°PCE/03/KL/757/89 du 21 mars 1989 du Premier Commissaire d’Etat fixant les rémunérations et avantages alloués aux Membres des Conseil d’Administation.

*De respecter la lettre n° DPF/CAB/01336/89 relative à la rémunération des mandataires publics dans votre entreprise.

*De supprimer toutes les primes non reconnues par les textes réglementaires ci-haut citées.

*De rembourser et de faire rembourser par les bénéficiaires, les trop-perçu par rapport aux taux des avantages reconnus par les textes ci-haut.

2° De supprimer immédiatement ces crédits et restituer les montants à l’entreprise, conformément à l’article n° 32 de la loi n° 78/002 du 6 janvier 1978.

3° De me transmettre la liste des équipements acquis par l’entreprise et situés à vos résidences respectives et de les faire reprendre aux inventaires de la SONAS.

4° De payer au médecin-directeur du Centre Médical des honoraires correspondant à son rang dans la hiérarchie et dans le barème de la SONAS.

*d’obtenir de lui le remboursement de tous les trop-perçus

5° De me faire un rapport sur la régularité de toutes les dépenses non justifiées.

6° De respecter la procédure d’embauche pour tout recrutement.

A cet effet, je vous demande de m’informer dans les meilleurs délais des dispositions que vous aurez prises pour la régularisation de ces situations.

Veuillez agréer, Citoyen Président-Délégué Général, l’expression de mes sentiments patriotiques et révolutionnaires.

 

                                   Sé/Prof. KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU KOGBIA.

                                               Commandeur de l’Ordre National du Léopard.

A suivre