19 Mai, 2014
Les obsèques de Camille Lepage, photojournaliste Française âgé de 26 ans, assassiné en Centrafrique (Bangui) le 13 mai dernier auront lieu mardi 20 mai à 10 heures, à la cathédrale d’Angers (Maine-et-Loire).
Ce lundi 19 mai à Angers, le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont organisé une cérémonie en mémoire de la photojournaliste. Au programme Une promenade dite du Bout-du-Monde (près du château), à Angers, certaines photos de la reporter exposées ainsi que la prises de parole de membre de sa famille et de ses proches.
La dépouille de cette dernière a été rapatriée en France vendredi 16 mai dernier. A son arrivé à Paris, le Président Français François Hollande s’est recueilli auprès de sa dépouille devant les nombreux français, les journalistes, les membres de sa famille et amis de cette dernière. Tout les moyens ont été mis en place en vue d’élucider et de retrouver les meurtriers de cette dernière. François Hollande est resté une demi-heure à l’Institut médico-légal de Paris où devait être pratiquée une autopsie.
Camille Lepage est décédée dans une embuscade, alors qu’une semaine avant sa mort, elle accompagnait une milice anti-balaka (milices chrétiennes) dans le but de comprendre et raconter comment ces groupes d’autodéfense ont pu basculer dans la violence.
Selon Paris, une patrouille des militaires français nommé, opération Sangaris l’a retrouvée morte le matin du 13mai dans un pick-up avec quatre autres corps inanimés. un véhicule conduit par des anti-balaka , Près de Bouar, une ville clé de l’ouest du pays située sur la route entre Bangui, la capitale, et le Cameroun.
La semaine dernière, un violent accrochage avait opposé des militaires français à un groupe de rebelles lourdement armés, à quelque 200 kilomètres de Bouar. Plusieurs belligérants avaient été tués. Pour le moment les circonstances précises de la mort de Camille restent inconnues. François Hollande a promis «tous les moyens nécessaires» pour élucider «cet assassinat et retrouver les meurtriers». Le parquet de Paris a décidé d’ouvrir une enquête.
Rappelons que les régions Centre et Nord-Ouest de la Centrafrique, où la journaliste effectuait son dernier reportage, sont les plus touchées par les affrontements entre groupes armés depuis le début du conflit il y a un an. La Centrafrique a sombré dans le chaos lorsque l’ex-rébellion Séléka, à majorité musulmane, a pris le pouvoir entre mars 2013 et janvier 2014 dans un pays composé à 80% de chrétiens, multipliant les exactions. Les «anti-balaka», des milices chrétiennes hostiles aux Séléka et plus généralement aux musulmans, se sont formées, semant elles aussi la terreur parmi les civils. En Centrafrique, où elle était arrivée en septembre 2013, Camille Lepage avait collaboré avec de nombreux médias locale mais aussi internationale dont collaborait avec de nombreux journaux français et étrangers, notamment Le Monde, Jeune Afrique et le New York Times.
Avant que son Corp. ne soit rapatrié en France, Une cérémonie en son honneur a eu lieu à Bangui, ou Le Premier ministre centrafricain, André Nzapayéké, des officiers des forces internationales et de nombreux journalistes de médias centrafricains et de la presse internationale étaient présents. La présidente centrafricaine, Catherine Samba-Panza, a condamné dans un communiqué «un crime odieux et crapuleux». Une minute de silence avait été observée à l’Assemblée nationale française.
femmefortes.com