La presse parue à Kinshasa mardi 22 octobre, s’attarde essentiellement au blocage observé le week-end dernier dans les pourparlers entre les rebelles du M23 et le gouvernement congolais. Plus d’un mois après la reprise des discussions, les protagonistes ne parviennent pas à trouver un accord.
Le Potentiel titre à sa Une « Blocage à Kampala, menaces sur la Monusco, … : Le M23 déclare la guerre aux FARDC et à la Brigade ». Les volets politique et diplomatique ayant clairement montré leurs limites, l’option militaire prend le dessus. Les pourparlers de Kampala ont, une fois de plus, fait flop. L’espoir d’un ultime accord entre le M23 et Kinshasa s’effrite davantage. Désormais, tous les ingrédients sont réunis pour la relance des hostilités. Et le M23 ne s’en cache plus en toisant aussi bien les FARDC que la Brigade spéciale d’intervention, renseigne le journal.
Sur le terrain, le M23, appuyé comme toujours par son parrain de tout le temps, en l’occurrence Kigali, renforce ses positions militaires. Dans le même temps, il multiplie des restrictions sur les territoires sous son contrôle, rapporte le quotidien. « C’est la preuve, s’il en était encore, que le M23 verrouille davantage son espace, anticipant sur une attaque imminente », révèle Le Potentiel.
La Tempête des Tropiques rapporte qu’à Kampala : les travaux sont suspendus. La délégation de Kinshasa de retour depuis lundi dans la capitale, la CIRGL se démène pour obtenir un accord et pendant ces temps les belligérants se préparent à toute éventualité sur le terrain indique le journal.
Le Maximum titre, « Accord impossible à Kampala ».
Ce journal se penche aussi sur le Congrès qui se réunit mercredi à Kinshasa. L’adresse du président Kabila en réponse aux recommandations des concertations nationales est très attendue dans les milieux politiques.
Forum des As renseigne a ce même sujet que « la Majorité Présidentielle (MP) fait bloc ». D’après le journal, l’ultime réunion de la famille politique du chef de l’Etat a eu lieu la nuit de lundi sous la présidence d’Aubin Minaku président de la chambre basse. En rapport avec les enjeux politiques en présence, la perspective d’un nouvel exécutif étant désormais irréversible, il est tout à fait normal que la MP puisse imprimer une nouvelle ligne de conduite à ses membres qui, dorénavant, devront partager la gestion de la nation avec l’opposition politique, pense. La très attendue « bombe » du Président congolais pourrait finalement donc exploser mercredi au Palais du peuple à Kinshasa, résume le journal.
La Prospérité relève qu’à la veille du discours de Kabila, à l’UDPS & Alliés, Samy Badibanga chasse Serge Mayamba. Dans sa lettre, rapporte le quotidien, Samy Badibanga Ntita, Président du groupe UDPS et Alliés, rappelle le contenu de l’article 6 alinéa 5 du règlement intérieur de ce groupe, à savoir : «La démission d’office s’opère par le constat fait par le bureau de la cessation effective de la participation aux activités du Groupe parlementaire». Aussi, le bureau a-t-il constaté que Serge Mayamba n’a pas «participé aux activités du Groupe pendant plus d’un an et cela, sans justification aucune». Neuf autres députés de ce groupe sont appelés à « faire usage de leur droit de défense au regard de (leur) participation aux concertations nationales, en violation flagrante de l’orientation politique du Groupe adoptée en date du 31 août 2013», précise le journal.
L’Avenir titre: « Pour la Majorité présidentielle, l’ouverture politique s’impose ». Selon le journal, la Majorité présidentielle précise que l’ouverture politique telle que prônée par le Président de la République devient un impératif face au contexte de guerre d’agression dont le pays est victime. Lundi, au cours d’une brève communication lue par Sébastien Luzanga 2
Shamande vu, son porte-parole, la famille politique du Chef de l’Etat a estimé qu’au regard de la situation de guerre dont souffre le pays, il devient un impératif de parvenir à cette issue qui, certes, pourra tirer la RDC de la crise.
L’Observateur aborde le même sujet en rappelant que le Chef de l’Etat parlera mercredi. Il s’agit d’un discours sur l’état de la nation. Alors qu’il s’agit-là d’un exercice auquel il a déjà habitué ses compatriotes, surtout qu’il est constitutionnel, l’adresse de demain a une autre dimension, celle lui imprimée par une frange de la classe politique qui s’attend à un chambardement, particulièrement le bouleversement de l’architecture gouvernementale, comme si le problème de la RDC était vraiment, aujourd’hui, celui du gouvernement. Mais en attendant, loin des agitations injustifiées autour de l’adresse du Chef de l’Etat, Matata Ponyo Mapon poursuit sans désemparer ses travaux d’Hercule.