Prisonniers politiques libérés
Joseph Kabila est allé au-delà des espérances : les prisonniers politiques vont bénéficier des libertés conditionnelles en attendant le vote de loi sur l’amnistie au parlement, à la lumière de la grâce présidentielle en examen au Palais de la nation. Deuxième message fort : les délégués aux concertations n’ont pas à se substituer au souverain primaire en touchant à une quelconque révision constitutionnelle. Les travaux se limiteront donc à l’esprit et à la lettre du texte qui les crée, autour de 5 thématiques.
A savoir : la réforme institutionnelle, les finances publiques, la démobilisation, la réconciliation et la décentralisation. La démarche initiée par le chef de l’Etat ayant pour justification le retour à la paix dans les Kivu et en Ituri après échanges fructueux au cours de ce forum qui rappelle, par ailleurs, d’autres temps forts de l’histoire nationale, notamment la conférence nationale souveraine et le dialogue inter-congolais de Sun City.
Gare au dérapage
Le président de la République a été explicite pour balayer toute idée d’objectifs cachés dans le dessein d’un affairisme politique. Et comme pour se souvenir du groupe parlementaire de 50, qui débattait autrefois « en toute franchise » au Mont-Ngaliema, il sera mis sur pied un groupe national consultatif sur le même objet.
Il va s’en dire que Kabila Kabange s’en tient à la paix, gage d’une croissance durable et soutenue qui soit socialement bénéfique à la population. Les 700 concertateurs sont, donc, prévenus.